samedi 22 août 2015

Patience



Un jour, lorsque tu seras calmé,
lorsque ton cœur sera en paix,
et que le paisible t'aura enveloppé,
tu reviendras me parler et d'âme à âme je saurai t’écouter.
Je te dirai que tu m'as manqué
et que mon cœur a su porter
longtemps toute la beauté de ton fragile.
Si le temps est un chemin terrestre,
la patience, elle, est un vrai chemin de sagesse.

Christophe Bauberger
Coline Tdl
[Photo : Œuvre de Elioth Gruner]

La rencontre

"La rencontre d'amour entre deux personnes, c'est l'entente entre deux enfances. Sans quoi ce n'est pas grand-chose."
Philippe Sollers

"Notre complicité s’est d’emblée révélée comme une évidence. Et c’est ce mot, « évidence », qui me renvoie à l’enfance. Dans le sens que j’essaie de faire entendre : une enfance retrouvée après coup, dans la rencontre, qui vous refait à neuf, re-naissante et différente selon l’évidence de l’aimant, de l’amant. Qui vous fait revivre une mémoire sensorielle retrouvée, révélée et soudain intensifiée, rénovée. Voilà le socle. À partir de là, une complicité existentielle devient possible : intellectuelle, culturelle, professionnelle, et qui dure dans le temps. Pour moi, l’étrangère, cet accordage avec l’infantile de Philippe me donne l’impression que je peux apprivoiser ce qu’il incarne et qui le porte : la langue et la mentalité françaises, l’histoire de France... Bien sûr, je resterai toujours une étrangère plus ou moins intégrée. Cependant, dans l’amour qui ravive nos enfances échangées, et seulement là, je cesse d’être étrangère."
Via Eva Maria Matesanz
[Photo : KLIMT - Les Amants]

jeudi 20 août 2015

La pluie et l'écriture ...Mais quel génie celui-ci !

"Il pleut. Depuis maintenant trois jours il pleut. La pluie c'est l'écriture quand l'écriture se fait comme elle devrait toujours se faire : à l'insu de son auteur, en dehors de toute volonté claire d'un livre. Je regarde les gouttes d'encre glisser sur la vitre de papier blanc, j'attends une éclaircie."

L'épuisement. Christian BOBIN
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mardi 18 août 2015

Nettoyez les fruits


Hélas !


Un temps fou


Sculpture Éva Antonini

« Avec certains êtres, très rares, il faudrait ne pas parler. Il faudrait tout de suite être dans les bras, caresser le visage, les paupières, les joues, les lèvres, les effleurer d'un doigt, lentement d'abord, puis dans un baiser, passionnément. S'embrasser. S'étreindre. Les mots sont inutiles. Les mots viendraient plus tard confirmer ce que les corps ont su dès les premiers instants. »
Laurence Tardieu
Extrait de "Un temps fou"
Sculpture Éva Antonini

Cette clarté ..

Cette clarté nue convoitée
venue d’où
de quelle faille
quelle espérance
de quelle gorge abrupte et rauque d’où
arrachée ?
Laurence VERREY – Vous nommerez le jour

[Photo : Œuvre de Stephen Robert KOEKKOEK]

samedi 15 août 2015

Super cool

"How To get to Mars" is a clip from the IMAX documentary "Roving Mars" from 2006. This is an edited short version. DVD - Roving Mars 2006 : Spirit, Opportuni...

La prospective

 
 
En face des sombres pronostics apportés par la prospective, il importe de se souvenir que, dans les périodes les plus difficiles, bien souvent un petit nombre de femmes et d’hommes, répartis à travers le monde, ont été capables de renverser le cours des évolutions historiques, parce qu'ils espéraient contre toute espérance.

Frère Roger de Taizé
(Dynamique du provisoire, p. 17)

vendredi 14 août 2015

Picasso






Ris le plus souvent possible, et surtout de toi-même!
Quand viennent les larmes, accepte, souffre et... continue d'avancer.
Accueille chaque jour qui se lève comme une opportunité, et pour cela, OSE : ose entreprendre.
Laisse tomber la routine, préfère les nouvelles routes aux chemins mille fois empruntés !
Efface le gris de ta vie et allume les couleurs que tu possèdes à l'intérieur.
Exprime tes sentiments pour ne jamais rien perdre des beautés qui t'entourent.
Que ta joie rejaillisse sur ton entourage et abats les frontières personnelles que le passé t'a imposées. Mais, rappelle-toi : l'unique personne qui t'accompagne toute la vie, c'est toi-même.
Sois vivant dans tout ce que tu fais !
Pablo Picasso

Expressio.fr

Voici la liste des expressions parues sur expressio.fr cette semaine :


jeudi 13 août 2015

Et avec fils et fille , Nicolas et Camille, sur la plage où en juin 1963 ......








 la grand-mère qui avait alors 20 ans  embrassa leur père et grand -père pour la première fois ! 

Steph à Merle entre grand-mère et mère








Le gris de la pluie

 Posté par Maela Paul



"A l'aube, je me suis levée pour regarder par la fenêtre minuscule de quel gris était la pluie."
Benoîte Groult
[ Photo : oeuvre de Clément Rosenthal]

Le chameau qui pleure

 
Lire le texte avant d'aller voir le reportage, magnifique et surtout très émotionnel 


Nous sommes en Mongolie au 21ème siècle. 
Une chamelle se désintéresse totalement du petit qu'elle vient de mettre bas. Trop de souffrance ?... 
La caméra filme alors la terrifiante distance qui s'installe entre la chamelle et son rejeton, les têtées empêchées, la fragilité et le rejet. 

Devant les larmes du chameau abandonné, les hommes constatent leur impuissance et s'en remettent à la tradition : 
Ils font venir un violoniste, qui, en costume traditionnel, devra tenter d'émouvoir la chamelle, et permettre la réconciliation entre la mère et l'enfant. 
La séquence de rite est tout simplement hallucinante. 
Cette séance de musicothérapie en plein désert relève du mystique, et les hommes sont les témoins patients et concentrés d'une nature impérieuse, qui les dépasse et qu'ils respectent. 
Tout dans le film provoque l'émotion, ou l'émerveillement, sentiments préservés de tout larmoiement par la distance documentaire. 
Et malgré quelques mouvements de caméra un peu intempestifs dans les gros plans, Les réalisateurs réussissent à enchanter leurs spectateurs, tout en livrant un regard intelligent et extrêmement pertinent sur une civilisation tout entière, qui fait le grand écart entre les traditions et les mirages du progrès. 
L'Histoire du chameau qui pleure traite avec simplicité de la fragilité de l'enfance, du sentiment d'abandon qui taraude l'existence, et d'un instinct maternel pas toujours évident, tant chez l'animal que chez l'homme. 


https://www.youtube.com/embed/tVUE5PZfJLE 

Rick Guidotti

Rick Guidotti : «J'ai la responsabilité de montrer tous les types de beauté»


Par figaro iconPauline Fréour - le 11/08/2015

INTERVIEW - L'ex-photographe de mode Rick Guidotti a photographié des dizaines de milliers d'individus victimes de maladies génétiques et sensibilise le grand public ainsi que des professionnels de santé.


En 1997, quelques jours avant la rencontre qui allait changer sa vie, le photographe de mode Rick Guidotti «shootait» dans son studio new-yorkais rien moins que la top-modèle internationale Cindy Crawford. Mais c'est une adolescente albinos anonyme croisée à un arrêt de bus, dont la beauté particulière le submergea, qui déclencha en lui l'envie de consacrer son talent à la valorisation d'individus au physique marqué par des maladies génétiques. Dix-huit ans après, l'artiste américain revendique des dizaines de milliers de portraits d'individus croisés aux quatre coins du monde et a élargi son projet photographique initial, baptisé «Positive exposure*», à une sensibilisation plus large du grand public et des professionnels de santé. Un travail remis en lumière récemment par un documentaire, «On beauty» (en français, «De la beauté»), récompensé en 2014 et 2015 par plusieurs prix internationaux.

Sarah, atteinte du syndrome de Sturge Weber, est l'un des personnages protagonistes principaux du documentaire «On Beauty».

» DIAPORAMA - Regardez la sélection commentée des photos de Rick Guidotti
LE FIGARO.- Vous avez pris en photo des dizaines de milliers de personnes souffrant de pathologies comme l'albinisme, le nanisme, la trisomie 21, et bien d'autres moins fréquentes. Travaillez-vous avec ces individus au physique marqué par la maladie comme vous le faisiez avec les mannequins professionnels?

Grace est atteinte de trisomie 21.
Grace est atteinte de trisomie 21.

Rick GUIDOTTI.- La première que j'ai photographiée, c'est une jeune albinos, Christine. Elle est entrée dans mon studio les épaules voûtées, regard au sol, l'estime de soi à zéro, et moi j'ai eu envie de la traiter comme les mannequins qui l'avaient précédée en ces lieux. J'ai mis le ventilateur, branché les lumières et je lui ai tendu le miroir, en lui disant à quel point elle était belle. Elle a fini par décrocher un immense sourire. C'était merveilleux, et si différent de toutes les images que l'on trouvait à l'époque sur les albinos: des photos laides, tristes, uniquement associées à leur condition médicale. Désormais, je travaille à la lumière naturelle et sans maquillage car comme je ne connais pas le dossier médical de chacun, je veux éviter tout ce qui pourrait nuire à leur santé en créant une réaction cutanée ou en abîmant leur vue.

Les personnes que vous photographiez ont l'habitude d'être raillées, harcelées, ou au contraire de susciter la peur ou le dégoût. Est-il difficile de les convaincre de se laisser prendre en photo?

Non, je rencontre peu de réticences. En général, j'entre en contact avec mes modèles par l'intermédiaire de groupes de soutien ou d'associations spécialisées. Nous sommes très sollicités, dans le monde entier. Les personnes au physique atypique se sentent mal vis-à-vis de leur apparence mais c'est un sentiment qui leur pèse. Je me suis par exemple rendu dans un petit village d'Oman où l'on m'avait défendu de sortir mon appareil lors de la présentation de ma démarche, au motif que la maladie était tabou là-bas. Mais très vite, une dame de l'assistance m'a interrompu pour me demander de photographier son fils qui avait une jambe malformée, et à sa suite tout l'auditorium a réclamé son tour!

Comment décririez-vous ce que vous faites?

La peau de Tatyana est partiellement couverte par un nævus congénital mélanocytaire géant.
La peau de Tatyana est partiellement couverte par un nævus congénital mélanocytaire géant.

En tant qu'artiste, j'estime avoir une responsabilité: celle de montrer la beauté qui n'est pas perçue. C'est presque de la pédagogie. J'étais très frustré en tant que photographe de mode de me voir imposer une certaine définition de la beauté - qui changeait d'ailleurs à chaque saison! Désormais, je chercher à modifier le regard des gens, y compris les professionnels de santé, pour que la beauté soit perçue dans toute sa diversité. Je voudrais qu'on voie la personne avant de voir la maladie. Nous préparons d'ailleurs un livre de photographies pour le mois de janvier, que je souhaiterais voir dans toutes les salles d'attente de tous les médecins du monde.

Avez-vous d'autres projets?

Nous avons toujours plusieurs expositions en cours, en ce moment à Tel-Aviv, Houston, en Caroline du Sud… Nos photos n'ont jamais été montrées en France mais j'adorerais. En attendant, elles sont visibles sur notre site. Nous avons aussi lancé une plateforme vidéo à destination personnel médical, Frame, qui héberge des clips de 7 minutes dans lesquels nous avons demandé à des patients de raconter eux-mêmes leur maladie.

La Solitude




Éloge de la solitude
Je crois que pour vivre – parce qu’on peut passer cette vie sans vivre, et c’est un état sans doute pire que la mort – […] il faut avoir été regardé au moins une fois, avoir été aimé au moins une fois, avoir été porté au moins une fois. Et après, quand cette chose-là a été donnée, vous pouvez être seul. La solitude n’est plus jamais mauvaise. Même si on ne vous porte plus, même si on ne vous aime plus, même si on ne vous regarde plus, ce qui a été donné, vraiment donné, une fois, l’a été pour toujours. A ce moment-là, vous pouvez aller vers la solitude comme une hirondelle peut aller vers le plein ciel.
Christian BOBIN
[Photo : œuvre de Sandra Bierman]

dimanche 9 août 2015

Si un jour .....

Si un jour nos chemins viennent à se croiser,
je te ferai écouter le refrain du silence, celui que l’on entend au milieu des rêves,
Et qui chante la moisson et la sève.
Tu t’endormiras jusqu'à l’évanouissement de tes peines ;
Quand les oiseaux de la nuit viendront te tendre leurs ailes pour t’emmener au dessus des montagnes et des plaines ;
Tu me verras tout près de tes désirs, accroché à l’aquarelle des souvenirs.
Pour t’avoir tant gardé ;
Mes yeux enchaînés
Rechercheront à perte de vue ton regard évadé.
Pour t’avoir tant aimé ;
Je raviverai encore la flamme de ton bonheur consumé.
J’ai mis tant de temps à nager, pour atteindre les profondeurs de ton âme sage,
Et je suis arrivé au bout de mon âge
Sauvé enfin du long naufrage.


Boudiaf Hamza extrait du recueil : Chemin

mardi 4 août 2015

Que devient Emmanuelle Bercot après son prix cannois ?


Emmanuelle Bercot : "J'ai acquis une notoriété que je n'avais pas avant." © S.Baer / RF

24 mai 2015. Au festival de Cannes, Emmanuelle Bercot remporte le prix d'interprétation féminine, ex-aequo avec l'Américaine Rooney Mara. A 47 ans, l'actrice est récompensée pour son rôle dans le film de Maïwenn, "Mon Roi".

Très émue, vêtue d'une robe noire, elle monte sur scène pour recevoir son prix.
"Vous me faites un cadeau surréaliste ce soir, je réalise juste que parfois la vie peut aller au-delà des rêves. Ce soir, ma vie va au-delà de tous mes rêves".

Immédiatement au travail

A Cannes, Emmanuelle Bercot a été doublement à l'honneur: pour son prix d'interprétation féminine dans "Mon Roi" et également parce qu'un autre film, qu'elle a réalisé sur la justice des mineurs, "La Tête haute" a été projeté en ouverture du Festival.
Mais pour la comédienne, l'euphorie du succès n'a pas duré. Dès son retour de la Croisette, Emmanuelle Bercot s'est remise au travail. "Cette Palme, je suis rentrée de Cannes, mon fils l'a prise pour la mettre dans sa chambre et je ne l'ai plus jamais revue ou regardée. C'est pour vous dire que ça tient à un moment magique et que après, la vie reprend son cours" explique l'actrice qui travaille à l'écriture d'un film sur le scandale pharmaceutique du Mediator.

Quelles retombées?

Emmanuelle Bercot, qui s'est immédiatement remise au travail, ignore encore si elle pourra profiter de l'effet Cannes. Mais elle imagine que sa récompense ne pourra que l'aider. "J'ai acquis une notoriété que je n'avais pas avant. Dans ces métiers, la notoriété ça compte quand on veut avancer et obtenir des choses. Forcément, il y a des gens qui ne s'étaient pas du tout intéressés à moi avant et qui vont peut-être s'intéresser à moi maintenant parce que ça va susciter chez eux une curiosité" explique Emmanuelle Bercot qui s'amuse d'être parfois qualifiée de "révélation".
"Qu'on puisse être une révélation à 47 ans, je trouve ça magnifique. C'est vrai que c'est rare. Dans le cinéma, on a l'impression que tout se joue entre 20 et 30 ans".
Emmanuelle Bercot rêve maintenant de se reposer car "je n'ai pas arrêté de travailler depuis cinq ans, ma vie n'a été que du travail, que du travail. Car j'avais initié trois projets en même temps. C'est pour ça que je n'ai rien voulu projeter pour la suite".

lundi 3 août 2015

Vient le jour

Vient le jour où la vie ressemble enfin à la vie.
Où l'ombre et la lumière jaillissent
du même instant d'éternité
que délivre l'éphémère.
Vient le jour où la joie et le tourment
la grâce et la détresse,
l'amour et l'absence font un.


Vient le jour où l'on pose la main
sur un visage, et tout devient la clarté
de ce visage. Tout se nourrit
du même amour, d'un même rayon de bleu
et boit au même fleuve. Tout va
et vient dans un unique balancement des choses.

Hélène DORION - Vient le jour ...
[Œuvre Chris Busche]

dimanche 2 août 2015

Diamond Hill




The Diamond (centre), one of the Twelve Bens in Connemara National Park. Real name "Ben Ghuaire" named after a 16th King celebrated by bards for his generosity ('one of his arms was longer than the other for constantly giving out presents'). It is the only mountain in Connemara with steps to the top provided for climbers. One of those 'climbers' was Guglielmo Marconi who opened a station in Connemara in 1907 and had radio cable trailed from the Diamond's summit down the valley and back up its neighbouring mountain (Cnoc Breac), both of similar height. Thus this stately mountain's contribution to the development of radio today. (You can see this photo and the other Eleven Bens at my studio in Spiddal Craft Centre)

samedi 1 août 2015

My lovely corner of this beautiful world






    Douceur de vivre à Ballyconneely . C°Galway . Connemara. Irlande.  Gris sourire. Elaine's Picture.