mercredi 19 février 2014

Eloge de la tendresse



La tendresse est la seule preuve que nous puissions donner de l'existence des autres et même des choses. La tendresse la plus simple c'est comme intervenir pour arracher l'autre au bord du néant. C'est pourquoi la tendresse est infiniment consolatrice : elle console sans même avoir recours à des consolations. Elle ne juge pas, elle n'argumente pas : elle laisse être, elle est comme une rêverie vers l'autre. Qu'une chose soit, indépendamment de mon existence, qu'il y ait cette existence distincte de la mienne, cela suffit à la tendresse ; elle en est contente. La tendresse a même un certain rapport à la connaissance, un rapport d'ignorance sue et reconnaissante : savoir que telle ou telle chose ou personne existe et que je n'en sais rien. Dans le silence, la tendresse est la seule preuve de l'existence.








Olivier ABEL - Paru dans Réforme n°2261 des 13-20 Août 1988

2 commentaires:

Tarteen et Régis a dit…

Tendres pensées pour toi !

Anonyme a dit…

Que de tendresse dans toutes ces belles photos réunies. Bel éloge et aujourd'hui encore, nous pouvons boire les paroles de Marie Laforêt...boire à la source de la vie.....
Belle, douce et tendre journée

On peut vivre sans richesse
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y´en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non, non, non, non
On ne le pourrait pas

On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien
Etre inconnu dans l´histoire
Et s´en trouver bien
Mais vivre sans tendresse
Il n´en est pas question
Non, non, non, non
Il n´en est pas question

Quelle douce faiblesse
Quel joli sentiment
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant
Vraiment, vraiment, vraiment

Dans le feu de la jeunesse
Naissent les plaisirs
Et l´amour fait des prouesses
Pour nous éblouir
Oui mais sans la tendresse
L´amour ne serait rien
Non, non, non, non
L´amour ne serait rien

Un enfant vous embrasse
Parce qu´on le rend heureux
Tous nos chagrins s´effacent
On a les larmes aux yeux
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu...
Dans votre immense sagesse
Immense ferveur
Faites donc pleuvoir sans cesse
Au fond de nos cœurs
Des torrents de tendresse
Pour que règne l´amour
Règne l´amour
Jusqu´à la fin des jours