Te rappeler sans arrêt que celui ou celle
que tu regardes ne te doit rien,
ce n’est pas une partie de ton monde,
il n’y a personne dans ton monde, pas même toi.
Cet exercice mental
- qui mobilise la pensée et aussi l’imagination –
Est un peu austère, mais il te conduit
à la plus grande jouissance qui soit :
aimer celui ou celle qui est devant toi,
l'aimer d'être ce qu'il est, une énigme.
Et non pas d'être ce que tu crois,
ce que tu crains, ce que tu espères,
ce que tu attends, ce que tu cherches,
ce que tu veux. »
Christian Bobin
Extrait de "Autoportrait au radiateur"
Transmis par Martine - Merci Martine
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