Constellation du Scorpion 2017
Le Scorpion, huitième étape de la roue zodiacale peut effrayer, en raison de ce qu’il représente : la mort et l’obscurité. Car, pour tout être humain, ce sont deux profondes énigmes. Mais, pour ceux qui osent, c’est au milieu de l’obscurité qu’est recherchée la Lumière. Le repli du chercheur du côté occulte de son être n’est finalement qu’une étape vers une libération du conditionnement de la société. C’est pour cette raison que l'on attribue au scorpion la marque d’une « mort symbolique ».
Selon Carl Gustav Jung : « L'ombre comprend tous les aspects de notre personnalité que nous ne reconnaissons pas comme nôtres, qui sont inacceptables en regard de l'image que nous voudrions avoir de nous-mêmes et donner à autrui. Il s'agit en général des côtés que nous jugeons inférieurs, inadaptés ou moralement répréhensibles, qui ont été refoulés, déniés ou clivés, et qui, de ce fait, ne nous laissent pas quittes. La nature émotionnelle des contenus de l'ombre entraîne leur autonomie dans la vie psychique, leur propension à polariser le champ de conscience, et à constituer une menace pour sa cohérence.»
L'image est si parlante qu'elle s'impose d'elle-même : l'ombre, c'est une identité cachée, qui se tient derrière nous, que nous ne voyons pas, un reflet obscur attaché à notre personne qui suit fidèlement chacun de nos pas. A noter que des aspects riches et remplis d'originalité de la personnalité peuvent également se trouver « mis à l'ombre », de véritables trésors qui pourraient être réintégrés avec profit dans nos vies ...
Jung a posé la question de la quête spirituelle et de la recherche du bonheur en termes d'une quête de « totalité » que l'on peut également traduire par « complétude ». Il s'agit de conquérir et d'assumer notre entièreté bien plus que de retrancher tout ce qui dépasse afin de sacrifier aux exigences sans fin du perfectionnisme. Et à ses yeux, « être complet » s'opposait diamétralement à « être parfait ».
Nous avons à gagner une plus large conscience de nos aspects ténébreux, car si nous n'apprenons pas à les diriger, ce sont eux qui le feront ! Lorsque des parties de notre ombre personnelle ne sont pas suffisamment intégrées, elles ouvrent comme une faille par laquelle l'ombre collective peut se faufiler.
Le perfectionnisme est un redoutable ennemi de la vie psychique. Il est responsable de la quasi-totalité des burn-out et d'un bon nombre de dépressions. Aux yeux de notre perfectionniste intérieur comme du perfectionniste extérieur mis en place par les exigences d'une société basée sur la compétition, tous nos efforts ne seront jamais « assez ».
En définitive, le perfectionnisme apparaît comme étant une forme subtile de la honte. La seule manière de se libérer de son chantage perpétuel consiste à sortir volontairement du cercle en renonçant à être parfait, pour n'en devenir que plus complet. Nous voici donc en chemin pour assumer notre vulnérabilité et partir à la recherche de cet équilibre instable qui se nomme complétude.
Transformer notre vision des choses dans le sens d'une meilleure acceptation de la réalité de l'ombre n'est pas cesser de croire à la bonté humaine, mais c'est cultiver la pensée que « les humains s'efforcent à la bonté en dépit de, ou même avec leur ombre ». En transformant nos réactions automatiques par des actes plus conscients et judicieux, en réinventant les rapports aux autres humains, aux autres règnes, là, siège notre libre arbitre et notre responsabilité.
Cette démarche constante vers notre unité, même dans les incidents les plus infimes, peut apporter à la Vie des perspectives inspirantes et nouvelles. Améliorer notre lucidité, notre tolérance et la compréhension de nos mécanismes psychologiques est donc un enjeu de la plus haute importance à l'échelle de micro- comme des macro-conflits qui mettent en danger l'équilibre des individus, des groupes et de la planète...
Le Sentier - Scorpion - Samedi 4 novembre 2017 à 06h23 -
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