samedi 12 août 2017

Nos espaces

Mes espaces sont fragiles :
le temps va les user, va les détruire
rien ne ressemblera plus à ce qui était, mes souvenirs me trahiront,
l’oubli s’infiltrera dans ma mémoire,
je regarderai sans les reconnaître quelques photos jaunies aux bords tout cassés.
Il n’y aura plus écrit en lettres de porcelaine blanche collées en arc de cercle sur la glace du petit café de la rue Coquillière:
« Ici, on consulte le bottin » et « Casse-croûte à toute heure ».
Georges PEREC





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