mardi 1 novembre 2016

Toussaint

Combien de fois perdons-nous ceux que l'on aime sans le savoir ?
Combien de fois crie-t-on "Au revoir",
sans même se retourner,
et c'est fini pour toujours,
et ce que l'on voudrait retenir, ce que l'on voudrait revivre, même une minute, même en rêve, n'existe tout simplement plus ?
Véronique OLMI - Nous étions faits pour être heureux
Tableau : Leonard de VINCI
Transmis par Maela



C'est ma petite soeur qui cette année s'en est allée 
Vers son éternité 
Avec son beau sourire et son humanité 
Sur la pointe des pieds  
Sans se retourner 
Sans attendre l'été 

Je me souviens de l'au revoir 
c'était le lundi de Pâques 2016
Le lendemain de l'anniversaire 
De notre frère 

Elle a dit : Ne me serre pas si fort ! Tu me fais mal . 
je l'ai lâchée  de tout mon coeur 
sans bruits sans pleurs , comme si 
c''était la fin du bal 

5 semaines plus tard 
dans un lit  
prête pour le départ
sans peurs, sans bruits
elle s'est lâchée aussi ...comme si 
c'était banal ....




1 commentaire:

Tarteen a dit…

C'est beau, Anne !!!

Je suis très émue. Élisa sourit, détendue. Je l'entends qui chante, en harmonie avec ton amour, le nôtre, mais surtout elle chante tes mots, si justes, et beaux.

Merci de dire à notre place. L'essentiel. "L'essence du ciel" comme disait, enfant, un autre invisible que nous aimons comme nous aimons Élisa et les autres. Tous les autres, passagers des nuages, les si merveilleux nuages...