La Fille de Brest : être tous des Irène Frachon et déclarer une guerre totale aux lobbies mafieux
lundi 5 décembre 2016
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Par Pierrick Tillet
Très bien le film d’Emmanuelle Bercot consacré à la lutte d’Irène Frachon contre les salopards du laboratoire Servier et leur Mediator tueur. Mais au-delà de ce cas particulier, on pressent bien que ce sont des dizaines, des centaines, des milliers d’Irène Frachon qu’il nous faudrait.
Car le cas Servier n’est qu’un cas d’espèce emblématique de ce qu’est devenue notre société depuis presque quarante ans. Depuis les années 80, tout ce que notre Conseil National de la Résistance avait mis en place à la fin de la Seconde boucherie mondiale pour museler le pouvoir morbide des multinationales a explosé en vol. La morbidité dénoncée par le film d’Emmanuelle Bercot dépasse largement le seul cadre des labos pharmaceutiques, voilà ce que je me disais en sortant de la projection. Faut-il rappeler les ravages de compagnies comme Monsanto et Bayer sur tout le secteur agro-alimentaire, les dégâts de la spéculation financière, les conséquences tragiques de la course aux sources d’énergie ?
La réalité, c’est que les lobbyistes ont repris le pouvoir avec la complicité de politiciens corrompus, d’une justice vendue (aucune victime de Servier n’a encore été indemnisée !), de médias serviles et d’élites faux-culs. Le système dominant est aux mains d’une caste mafieuse criminelle. Une guerre totale, sans quartier, contre les lobbies mafieux et les corrompus, c’est ce que nous devons livrer pour empêcher un désastre planétaire et remettre notre monde sur des rails un peu plus saines. Plus question de discuter, de gémir, mais de cogner à bras raccourci. Ou bien chacun parvient à s’en persuader, ou bien nous allons tous disparaître. La guerre totale contre les mafias est aujourd’hui la condition même de la survie de l’espèce. Et j’emmerde les pisse-vinaigre qui disent que la bataille est perdue d’avance.
Ah oui, La Fille de Brest est un film qui vous rouvre les yeux et qui vous redonne pêche. Un monument pour Irène Frachon et sa bande, comme dirait mon pote Le Partageux.
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