Je saisirai les mains, dans mes deux mains tendues,
A cet homme qui s’en viendra
Du bout du monde, avec son pas ;
Et devant l’ombre et ses cent flammes suspendues
Là-haut, au firmament,
A cet homme qui s’en viendra
Du bout du monde, avec son pas ;
Et devant l’ombre et ses cent flammes suspendues
Là-haut, au firmament,
Nous nous tairons longtemps
Laissant agir le bienveillant silence
Pour apaiser l’émoi et la double cadence
De nos deux cœurs battants.
Laissant agir le bienveillant silence
Pour apaiser l’émoi et la double cadence
De nos deux cœurs battants.
Il n’importe d’où qu’il me vienne
S’il est quelqu’un qui aime et croit
Et qu’il élève et qu’il soutienne
La même ardeur qui monte en moi.
S’il est quelqu’un qui aime et croit
Et qu’il élève et qu’il soutienne
La même ardeur qui monte en moi.
Alors combien tous deux nous serons émus d’être
Ardents et fraternels, l’un pour l’autre, soudain,
Et combien nos deux cœurs seront fiers d’être humains
Et clairs et confiants sans encor se connaître !
Ardents et fraternels, l’un pour l’autre, soudain,
Et combien nos deux cœurs seront fiers d’être humains
Et clairs et confiants sans encor se connaître !
On se dira sa vie avec le désir fou
D’être sincère et d’être vrai jusqu’au fond de son âme,
De confondre en un flux : erreurs, pardons et blâmes,
Et de pleurer ensemble en ployant les genoux...
D’être sincère et d’être vrai jusqu’au fond de son âme,
De confondre en un flux : erreurs, pardons et blâmes,
Et de pleurer ensemble en ployant les genoux...
Émile VERHAEREN - Au Passant d'un Soir
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