mardi 28 février 2017
Santa Monica, California
J'avais 22 ans quand nous y étions Michel et moi à Santa Monica , California. Plus de surf que de shopping à l'époque dans cet endroit à la mode déjà.
Nous y avons vécu 3 mois sur le Santa Monica Boulevard, dans un immeuble alors tout neuf : le Pico Lanaï , sans même nous rendre compte que nous étions sur la plage chic de L.A . Le boulevard descendait direct au bord du Pacifique où nous allions marcher chaque jour . Il y avait près de la Pier tout un tas d'hommes qui y faisaient des exercices de muscu, du jogging , de natation ...Ils devaient avoir entre 40 et 60 ans et nous semblaient terriblement âgés, frippés et dépassés . Nous les appelions " les vieux beaux " et nous nous jurions de ne jamais leur ressembler !!!!Seul Michel y est parvenu ! L'idée que 52 ans plus tard notre petit fils y serait à son tour ne nous effleurait pas .
lundi 27 février 2017
Mon amour dans la ville
Dans les rues de la ville il y a mon amour.
Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour.
Chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus, qui au juste l’aima ?
Il cherche son pareil dans le vœu des regards.
L’espace qu’il parcourt est ma fidélité.[...]
Je vis au fond de lui comme une épave heureuse...
Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour.
Chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus, qui au juste l’aima ?
Il cherche son pareil dans le vœu des regards.
L’espace qu’il parcourt est ma fidélité.[...]
Je vis au fond de lui comme une épave heureuse...
René CHAR - Fureur et mystère
Tableau : Francis PUCABIA
Posté par Maela
Où te rencontrer ?
Où te rencontrer ? au-dehors ou au-dedans de moi ?
Partout il pleut de la solitude et je cherche un lieu
où vivre.
L’ombre m’a appris la prière. Elle nous définit et nous
situe, mais ne dépend pas de nous. Depuis, je me
suis mis à l’école de l’humilité…
Partout il pleut de la solitude et je cherche un lieu
où vivre.
L’ombre m’a appris la prière. Elle nous définit et nous
situe, mais ne dépend pas de nous. Depuis, je me
suis mis à l’école de l’humilité…
Pierrick de CHERMONT, Par-dessus l’épaule de Blaise Pascal, Éditions de Corlevour | Revue Nunc, 2015
Alors tout est possible
Une rencontre entre deux individus est possible, lorsqu’on a abandonné la volonté de trouver en l’autre quelque chose que l’on cherchait désespérément, oui !
Si nous croyons en un idéal, nous ne trouverons rien.
En revanche il existe une rencontre qui se nourrit seulement de cet amour que nous pouvons avoir pour nous-même, sans attaches, sans désir de possession, sans fusion, à la jointure de deux individualités qui s’ouvrent l’une à l’autre par pure bienveillance, sans jugement ; il me semble qu’alors tout est possible...
Marc Alpozzo– Seuls – Éloge de la rencontre
Sculpture : George TRIGGS- Transmis par Maela
Si nous croyons en un idéal, nous ne trouverons rien.
En revanche il existe une rencontre qui se nourrit seulement de cet amour que nous pouvons avoir pour nous-même, sans attaches, sans désir de possession, sans fusion, à la jointure de deux individualités qui s’ouvrent l’une à l’autre par pure bienveillance, sans jugement ; il me semble qu’alors tout est possible...
Marc Alpozzo– Seuls – Éloge de la rencontre
Sculpture : George TRIGGS- Transmis par Maela
dimanche 26 février 2017
La lampe et la lumière
L'amour terrestre
Les mots se détachent du ciel bleu. Ils descendent lentement sur la page. Ils disent la légèreté, l'ardeur et le jeu. Ils disent l'amour unique, l'amour terrestre. [...]
C'est un amour qui vient de loin. Il vient du fond d'une solitude sans fond, et de plus loin encore, du savoir d'une jouissance sans déclin…
Christian BOBIN - La part manquante
Photo : Tsuneaki Hiramatsu
C'est un amour qui vient de loin. Il vient du fond d'une solitude sans fond, et de plus loin encore, du savoir d'une jouissance sans déclin…
Christian BOBIN - La part manquante
Photo : Tsuneaki Hiramatsu
Oh ! Combien vrai !
Quand le temps a passé sur nos amours et nos douleurs, notre cœur qui s'est calmé reste tout étonné de ses excès...
Louise ACKERMANN - Pensées d'une solitaire
Dessin : Victor HUGO - Posté par Maela
Louise ACKERMANN - Pensées d'une solitaire
Dessin : Victor HUGO - Posté par Maela
samedi 25 février 2017
Nos tristesses
Presque toutes nos tristesses sont, je crois, des états de tension que nous éprouvons comme des paralysies, effrayés de ne plus nous sentir vivre. Nous sommes seuls alors avec cet inconnu qui est entré en nous, pouvant vous être de quelque secours ou utilité.
De grandes et multiples tristesses auraient donc croisé votre route et leur seul passage, dites-vous, vous a ébranlé. De grâce, demandez-vous si ces grandes tristesses n’ont pas traversé le profond de vous-même, si elles n’ont pas changé beaucoup de choses en vous, si quelque point de votre être ne s’y est pas proprement transformé...
Rainer Maria RILKE - Lettres à un jeune poète
Sculpture : Eva ANTONINI - Sorrow
De grandes et multiples tristesses auraient donc croisé votre route et leur seul passage, dites-vous, vous a ébranlé. De grâce, demandez-vous si ces grandes tristesses n’ont pas traversé le profond de vous-même, si elles n’ont pas changé beaucoup de choses en vous, si quelque point de votre être ne s’y est pas proprement transformé...
Rainer Maria RILKE - Lettres à un jeune poète
Sculpture : Eva ANTONINI - Sorrow
Posté par Maela
Les 12 qualités d'une femme idéale
Si une femme possède ces 12 qualités, ne la quitte jamais
Si une femme possède ces 12 qualités, ne la quitte jamais
Il arrive rarement de rencontrer des femmes qui nous semblent vraiment spéciales, et parmi elles, il est encore plus difficile de trouver réellement la femme de ses rêves. Ces rencontres sont inattendues, et elles n’ont jamais lieu quand tu t’y attends. Cependant, quoi qu’il arrive, tu rencontreras un jour cette femme et elle changera ta vie pour toujours.
La nature nous a créés de sorte que les pôles opposés s’attirent et s’unissent pour en former un seul. La recherche de ta moitié est parfois un voyage éprouvant. Si tu as la chance de trouver un jour une femme qui surgisse comme une fleur à la beauté extraordinaire dans ton désert aride, accroche-toi et retiens-la de toutes tes forces : ne la laisse jamais partir.
Nous n’agissons pas toujours prudemment quand nous rencontrons l’amour de notre vie, et crois-moi, avec le temps nous le regrettons. Si une femme rassemble ces 12 qualités, de grâce, ne la quitte jamais.
Elle est plus intelligente que toi
Tout homme a besoin d’une femme intelligente, pouvant l’accompagner dans la vie. On dit que derrière tout grand homme il y a une grande femme. Et c’est vrai. Sans une femme, l’homme n’est plus qu’un être égoïste et commun. Si une femme intelligente entre dans sa vie, celle-ci aura du sens, un but et de la sagesse pour ne pas gâcher son existence.
Elle est belle
La beauté est dans les yeux du spectateur : tant que tu la trouves incroyablement belle (selon ton goût) accroche-toi à elle. Je sais que de nos jours il existe des personnes qui accordent beaucoup trop d’importance à la beauté extérieure, et d’autres qui, au contraire, se révoltent contre ce concept, et la négligent complètement. La beauté physique nous régale puisque nous avons des yeux pour voir, il ne faut pas en avoir honte. Cependant, il faut savoir lui donner sa juste place.
Elle est bonne et affectueuse
Les bonnes personnes sont des êtres gentils. Si elle ne l’est pas, ça ne vaut pas la peine de la garder dans ta vie. Pour une femme, la capacité de prendre soin des autres et de donner de l’affection est très importante. Certaines ne veulent pas avoir d’enfant. Dans certaines relations, l’homme est plus affectueux que la femme. Mais si un jour tu veux créer une famille, tu dois être sûr que tu as trouvé une femme qui voudra aussi être mère (et qui sera apte pour cela).
Elle est énergique
Parfois la vie est compliquée. Elle peut être aussi ennuyeuse et monotone. Les femmes n’ont pas été créées pour amuser l’homme. Bien au contraire. Cependant, la femme énergique, active et prête à chercher des aventures te donnera plus de joie et de bonheur.
Elle t’aime de toute son âme
Il s’agit sans doute là de la qualité la plus importante. Quand une femme t’aime, elle le fait avec le cœur. Nous les hommes, nous aimons autrement, nous sommes plus égocentriques. Les femmes peuvent s’investir complètement avec les personnes qu’elles aiment. Si tu es tombé sur une femme qui t’aime réellement, alors tu as trouvé le cadeau le plus grand que l’univers puisse te faire.
Elle est doit être capable de s’engager
Les gens sont obstinés. Ils aiment les choses comme elles sont, et n’aiment pas réaliser des changements qu’ils trouvent inutiles. Cependant, les relations sont basées sur la capacité de s’engager. Si tu veux avoir une relation, cela doit se passer ainsi. Trouver une femme qui cherche à s’engager, c’est avoir effectué la moitié du chemin. Parce que toi aussi, tu dois être en mesure de t’engager auprès d’elle.
Elle crée la chaleur du foyer
Aimer, et aimer profondément, cela veut dire que tu as trouvé ton endroit sur la terre, et que tu peux former ton foyer. Cela veut dire que tu es là où tu devrais être, et que tu n’as pas besoin d’aller voir ailleurs. Si tu regardes dans ses yeux et que tu vois le reflet de ton âme, cela veut dire que tu es chez toi, pas la peine d’aller chercher plus loin.
Elle aime te dire que tu as tort
Chaque homme a besoin d’une femme capable de le faire sortir de sa bêtise. Nous les gars, nous avons une bizarre tendance à prendre des décisions erronées et à faire des choses stupides. Le fait de trouver une femme qui t’aide à poursuivre ton chemin et qui te dise où ça ne va pas, peut améliorer ta vie, ou la faire basculer.
Elle est forte, mais féminine
Chacun a ses propres goûts, cependant toutes les femmes sont une combinaison de force et de féminité. Une femme forte est une partenaire dont chaque homme a besoin. Une femme féminine est... eh bien, une femme. Ces qualités ne s’opposent pas. La perfection est le résultat de leur combinaison : une femme sait se mettre en avant et en même temps, elle est fière d’être née femme.
Elle est passionnée
Une vie pleine de passions vaut la peine d’être vécue. Cependant, vivre une vie passionnée tout seul est impossible, tout simplement. La passion surgit entre deux organismes vivants, même entre deux individualités. La passion est belle parce qu’elle est «contagieuse». C’est l’élément «pathogène» le plus désirable au monde.
Elle aime être chez elle
Je comprends que certains hommes cherchent une femme qui reste toujours à la maison. Je comprends aussi que certaines femmes rêvent de cela. Ce type de femme n’est pas pour moi, mais c’est le type de femme le plus recherché. Si elle aime être chez elle, au chaud, et passer du bon temps avec sa famille elle fait partie de ces femmes qui s’épanouissent au maximum.
Elle est tout pour toi
Parfois nous aimons une femme à la folie et nous ne savons pas pourquoi. À vrai dire, tu n’as pas besoin d’une raison. Si tu l’aimes et que tu ne peux pas imaginer ta vie sans elle, ne la laisse pas partir. Si elle signifie tant pour toi, tu dois l’accepter. Souvent les personnes ne se rendent pas compte de ce qu’elles ont jusqu’à ce qu’elles le perdent. Et nous pensons que nous aurons toujours une deuxième chance, que nous nous remettrons peut-être ensemble. Peut-être. Mais peut-être pas. Peut-être que tu la perdras pour toujours. Et tu regretteras pendant longtemps parce que tu auras laissé partir la personne la plus importante de ta vie. Ne prends pas ce risque..
Notre belle langue
· « Institutionnalisation » est le plus long lipogramme en « e ». C'est-à-dire qu'il ne comporte aucun « e ».
· L'anagramme de « guérison » est « soigneur » C'est-à-dire que le mot comprend les mêmes lettres.
· « Endolori » est l'anagramme de son antonyme « indolore », ce qui est paradoxal.
· « Squelette » est le seul mot masculin qui se finit en « ette ».
· « Où » est le seul mot contenant un « u» avec un accent grave. Il a aussi une touche de clavier à lui tout seul !
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Le mot « simple » ne rime avec aucun autre mot. Tout comme « triomphe », « quatorze », « quinze », « pauvre », « meurtre , « monstre », « belge », « goinfre » ou « larve ».
Le mot « simple » ne rime avec aucun autre mot. Tout comme « triomphe », « quatorze », « quinze », « pauvre », « meurtre , « monstre », « belge », « goinfre » ou « larve ».
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« Délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d'être de genre masculin et deviennent féminin à la forme plurielle. Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l'amour au pluriel. C'est ainsi!
« Délice », « amour » et « orgue » ont la particularité d'être de genre masculin et deviennent féminin à la forme plurielle. Toutefois, peu sont ceux qui acceptent l'amour au pluriel. C'est ainsi!
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« Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune des lettres : [o], [i], [s], [e], [a], [u], [x] et « oiseau » est aussi le plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles.
« Oiseaux » est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune des lettres : [o], [i], [s], [e], [a], [u], [x] et « oiseau » est aussi le plus petit mot de langue française contenant toutes les voyelles.
vendredi 24 février 2017
jeudi 23 février 2017
J'emporte votre Ame
Vous ne saurez jamais que j'emporte votre âme
Comme une lampe d'or qui m'éclaire en marchant ;
Qu'un peu de votre voix a passé dans mon chant ...
Marguerite YOURCENAR
Comme une lampe d'or qui m'éclaire en marchant ;
Qu'un peu de votre voix a passé dans mon chant ...
Marguerite YOURCENAR
Posté par Maela
mercredi 22 février 2017
mardi 21 février 2017
Vertu de la poésie
Et moi, je crois à la vertu de la poésie,
Je crois au salut qui vient de toute parole juste, vécue et exprimée.
Je crois à la solitude rompue comme du pain par la poésie.
Je crois au salut qui vient de toute parole juste, vécue et exprimée.
Je crois à la solitude rompue comme du pain par la poésie.
lundi 20 février 2017
Mon idole personnelle
Mon Nicolas, mon Obama
Mon idole, ma passion
Retenez son nom :
Célébrité assurée
Charisme à tout casser .
Voir les choses d'en haut
« Voir les choses d'en haut, comme si l'on était monté sur une colline ».
Ce vieux conseil des Stoïciens est repris, sous quantité de versions, tout au long de l'histoire occidentale.
L'idée est toujours la même : savoir prendre du recul, ouvrir la focale, inclure les circonstances locales « in a bigger picture », comme on dit ailleurs.
Les Anciens y voyaient un exercice spirituel : s'entraîner mentalement à ne pas rester confiné à sa situation individuelle, sa perception personnelle - voir au contraire toute la plaine, les rivières, les villages dispersés, et sa propre place, parmi d'autres, plutôt que les seuls murs de sa maison...
Roger-Pol DROIT – publié dans Les Échos
Photo : Philippe CROCHET
Ce vieux conseil des Stoïciens est repris, sous quantité de versions, tout au long de l'histoire occidentale.
L'idée est toujours la même : savoir prendre du recul, ouvrir la focale, inclure les circonstances locales « in a bigger picture », comme on dit ailleurs.
Les Anciens y voyaient un exercice spirituel : s'entraîner mentalement à ne pas rester confiné à sa situation individuelle, sa perception personnelle - voir au contraire toute la plaine, les rivières, les villages dispersés, et sa propre place, parmi d'autres, plutôt que les seuls murs de sa maison...
Roger-Pol DROIT – publié dans Les Échos
Photo : Philippe CROCHET
dimanche 19 février 2017
Ecrire sur les choses qu'on aime
Écrire seulement sur les choses qu’on aime. Écrire pour lier ensemble, pour rassembler les morceaux de la beauté, et ensuite recomposer, reconstruire cette beauté. Alors les arbres qui sont dans les mots, les rochers, l’eau, les étincelles de lumière qui sont dans les mots, ils s’allument, ils brillent à nouveau, ils sont purs, ils s’élancent, ils dansent ! On part du feu, et on arrive dans le feu. Partout autour, partout à l’intérieur, brûlent des flammes, de drôles de flammes, légères, odorantes, qui remplissent l’espace de chaleur et de blancheur. Comment être loin de la vie ? Comment accepter d’être étranger, exilé ?
Jean-Marie LE CLEZIO - L'inconnu sur la terre
Tableau : RENOIR - La Vague
Jean-Marie LE CLEZIO - L'inconnu sur la terre
Tableau : RENOIR - La Vague
Posté par Maela ( jamais 2 sans 4 apparemment )
Amour ideal ou idéalisé
Ne pas pouvoir réaliser un amour idéal est certes une souffrance.
Ne pas pouvoir idéaliser un amour réalisé en est une autre.
Gaston BACHELARD - La dialectique de la durée, p.141
Tableau : Alexis ANTONOV
Ne pas pouvoir idéaliser un amour réalisé en est une autre.
Gaston BACHELARD - La dialectique de la durée, p.141
Tableau : Alexis ANTONOV
Posté par Maela ( jamais 2 sans 3 )
Le silence
Le silence est une tranquillité mais jamais un vide
Il est clarté mais jamais absence de couleur
Il est rythme
Il est le fondement de toute pensée...
Yehudi MENUHIN
Tableau : Yoel Tordjman Artist - The Transition
Il est clarté mais jamais absence de couleur
Il est rythme
Il est le fondement de toute pensée...
Yehudi MENUHIN
Tableau : Yoel Tordjman Artist - The Transition
Transmis par Maela
Sur le sable ou sur la pierre
Lorsque quelqu'un te blesse, tu devrais l'écrire sur le sable afin que le vent l'efface de ta mémoire. Mais lorsque quelqu'un fait quelque chose de bon pour toi, tu dois l'écrire sur la pierre afin que le vent ne l'efface jamais…
Sagesse Tamasheq
"When someone hurts you, write it on the sand so that the wind erases it from your memory. But when someone does something good for you, you should write it on the stone so that the wind never gets to erase it." Tamasheq Wisdom
Photo : Le conte des sables
Sagesse Tamasheq
"When someone hurts you, write it on the sand so that the wind erases it from your memory. But when someone does something good for you, you should write it on the stone so that the wind never gets to erase it." Tamasheq Wisdom
Photo : Le conte des sables
Transmis par Maela
samedi 18 février 2017
Tu apprendras
Après quelques temps,
tu apprendras la différence
entre tendre la main et secourir une âme.
Et tu apprendras que aimer ne signifie pas s’appuyer,
et que compagnie ne signifie pas toujours sécurité...
William SHAKESPEARE - Tu apprendras
Tableau : Bruno BRUNI
tu apprendras la différence
entre tendre la main et secourir une âme.
Et tu apprendras que aimer ne signifie pas s’appuyer,
et que compagnie ne signifie pas toujours sécurité...
William SHAKESPEARE - Tu apprendras
Tableau : Bruno BRUNI
vendredi 17 février 2017
La lumineuse histoire du Prince qui manquait de tout
La Princesse dont le Roi avait jadis croisé le troublant regard lors d’un bal donné en son honneur était elle-même devenue Reine. Si, dans les premiers temps, elle avait essayé de rendre heureux son époux puisque c’était là le rôle qui lui avait été dévolu, force lui fut de constater que, toute Reine qu’elle était, elle n’en avait pas le pouvoir. Quoi qu’elle fasse, en effet, qui puisse contenter le souverain n’évitait jamais à Sa Majesté de toujours manquer de quelque chose.
La Reine en avait pris son parti et avait résolu de simplement rayonner sa joie de vivre, en gageant que peut-être celle-ci déteindrait quelque peu sur la personne de son mari.
Si, de temps à autre, elle avait eu l’impression d’y réussir, ce n’était plus arrivé depuis que le Roi avait enterré son fidèle Serviteur. Il ne parvenait pas, en effet, à sortir du désespoir dans lequel la quête de Dieu le plongeait.
Du jour où il avait pris conscience du manque de Dieu, le monarque n’avait eu de cesse de vouloir le trouver. Ainsi le chercha-t-il en passant des mois dans la grande chapelle du palais, en s’entourant des plus grands docteurs de la foi, en lisant pendant des nuits entières entre les lignes des plus anciennes écritures et en parcourant son royaume pour y contempler les représentations que les hommes en avaient fait. Mais il avait beau chercher, partout au-dehors, il ne le trouvait pas.
Un jour qu’il était au plus mal, la Reine vint près de lui avec une infinie tendresse. Il leva les yeux, rencontra son regard, celui-là même qui l’avait jadis tant troublé, et lui dit :
« Vous êtes lumineuse, Madame !
- C’est votre propre lumière que vous voyez en moi, Sire.
- Comment cela ? interrogea le Roi, surpris par l’étrange réponse que lui faisait sa bien-aimée.
- On ne voit jamais en l’autre, mon ami, que ce qui est en soi.
- Vous êtes trop bonne ! répliqua le monarque.
- Non point, contesta son épouse. Je dis ce qui est vrai et, pour le démontrer, je voudrais, s’il vous plaît, vous conter une histoire. Une histoire, précisa-t-elle, que votre mère m’a elle-même confiée avant de mourir.
- Soit ! répondit le Roi qui se demandait ce que la Reine Mère avait bien pu raconter à sa belle-fille.
- Il était une fois, commença la première dame du royaume, un bel enfant qui s’apprêtait à venir au monde sans manquer de rien. La femme qui le portait avec amour savait que la nature généreuse avait doté le fruit de ses entrailles de toutes les grâces et d’infiniment d’atouts.
Un jour, cependant, peu de temps avant qu’elle n’enfante, une fée vint lui rendre visite.
« Femme, lui dit cette fée, l’enfant que tu portes court un grand danger.
- Un grand danger ! répéta, effondrée, la mère. Comment cela se peut-il ?
- Cet enfant, lui dit la visiteuse, est une pure merveille...
- Je sais, je sais, disait en pleurant la mère qui ne voyait pas où l’apparition voulait en venir.
- Et lorsqu’il va naître, il lui faudra, pour s’adapter au monde, se couler dans un moule ; un moule si étroit qu’il ne pourra contenir toute cette merveille. Le fait est, continua la fée, que, pour survivre, il devra y renoncer au risque de la perdre à jamais. »
La mère de l’enfant, qui sanglotait à chaudes larmes, parvint à articuler quelques mots :
« Que faut-il faire ? demanda-t-elle. Comment éviter qu’il ne perde la beauté de son âme en s’adaptant à ce qu’on attend de lui ?
- Confie-moi sa merveille, lui proposa la fée.
- Et qu’en feras-tu ? s’inquiéta la mère.
- Sois sans crainte, je la conserverai et je la placerai dans les yeux d’un de ses semblables où, un jour, sans doute, il se reconnaîtra. »
La mère n’eut pas d’autre choix, poursuivit la Reine qui tenait l’histoire de feu la mère du Roi.
Ainsi l’enfant naquit privé de ce qu’il était vraiment. Alors qu’il grandissait, il eut souvent le sentiment que quelque chose lui manquait, sans savoir exactement quoi. Un temps, il crut manquer de poneys, puis il crut manquer de place, puis il crut manquer d’amis, et d’air, et d’amour, et d’argent, et de reconnaissance, et de pouvoir, et de temps, et de père, et de sensations, et même de Dieu. Sa vie durant, précisa la tendre épouse du souverain, il souffrit de toutes sortes de manques sans en trouver aucun dont la satisfaction lui apporte une durable sérénité. »
Le Roi, qui s’était reconnu, ne parvenait pas à retenir ses larmes.
« Sire, ajouta le Reine, il n’est d’autre manque que de qui l’on est vraiment.
- Et c’est dans vos yeux, Madame, qu’il m’est donné de le voir ! Dans votre regard qui m’avait tant troublé ! »
La Reine l’embrassa plus tendrement qu’elle ne l’avait jamais fait.
« Retirez-vous maintenant, Madame, finit-il par dire, que je puisse tranquillement songer à tout cela.
- Puis-je me permettre encore un mot, mon ami ? demanda-t-elle.
- Dites, je vous en prie.
- J’aime celui que vous êtes vraiment, Sire. En vous manquant, vous m’avez tellement manqué. »
La lumineuse histoire du Prince qui manquait de tout - Jacques Schecroun - éditions Albin Michel Larno PerrinTableau : Marco STEFANUCCI
La Reine en avait pris son parti et avait résolu de simplement rayonner sa joie de vivre, en gageant que peut-être celle-ci déteindrait quelque peu sur la personne de son mari.
Si, de temps à autre, elle avait eu l’impression d’y réussir, ce n’était plus arrivé depuis que le Roi avait enterré son fidèle Serviteur. Il ne parvenait pas, en effet, à sortir du désespoir dans lequel la quête de Dieu le plongeait.
Du jour où il avait pris conscience du manque de Dieu, le monarque n’avait eu de cesse de vouloir le trouver. Ainsi le chercha-t-il en passant des mois dans la grande chapelle du palais, en s’entourant des plus grands docteurs de la foi, en lisant pendant des nuits entières entre les lignes des plus anciennes écritures et en parcourant son royaume pour y contempler les représentations que les hommes en avaient fait. Mais il avait beau chercher, partout au-dehors, il ne le trouvait pas.
Un jour qu’il était au plus mal, la Reine vint près de lui avec une infinie tendresse. Il leva les yeux, rencontra son regard, celui-là même qui l’avait jadis tant troublé, et lui dit :
« Vous êtes lumineuse, Madame !
- C’est votre propre lumière que vous voyez en moi, Sire.
- Comment cela ? interrogea le Roi, surpris par l’étrange réponse que lui faisait sa bien-aimée.
- On ne voit jamais en l’autre, mon ami, que ce qui est en soi.
- Vous êtes trop bonne ! répliqua le monarque.
- Non point, contesta son épouse. Je dis ce qui est vrai et, pour le démontrer, je voudrais, s’il vous plaît, vous conter une histoire. Une histoire, précisa-t-elle, que votre mère m’a elle-même confiée avant de mourir.
- Soit ! répondit le Roi qui se demandait ce que la Reine Mère avait bien pu raconter à sa belle-fille.
- Il était une fois, commença la première dame du royaume, un bel enfant qui s’apprêtait à venir au monde sans manquer de rien. La femme qui le portait avec amour savait que la nature généreuse avait doté le fruit de ses entrailles de toutes les grâces et d’infiniment d’atouts.
Un jour, cependant, peu de temps avant qu’elle n’enfante, une fée vint lui rendre visite.
« Femme, lui dit cette fée, l’enfant que tu portes court un grand danger.
- Un grand danger ! répéta, effondrée, la mère. Comment cela se peut-il ?
- Cet enfant, lui dit la visiteuse, est une pure merveille...
- Je sais, je sais, disait en pleurant la mère qui ne voyait pas où l’apparition voulait en venir.
- Et lorsqu’il va naître, il lui faudra, pour s’adapter au monde, se couler dans un moule ; un moule si étroit qu’il ne pourra contenir toute cette merveille. Le fait est, continua la fée, que, pour survivre, il devra y renoncer au risque de la perdre à jamais. »
La mère de l’enfant, qui sanglotait à chaudes larmes, parvint à articuler quelques mots :
« Que faut-il faire ? demanda-t-elle. Comment éviter qu’il ne perde la beauté de son âme en s’adaptant à ce qu’on attend de lui ?
- Confie-moi sa merveille, lui proposa la fée.
- Et qu’en feras-tu ? s’inquiéta la mère.
- Sois sans crainte, je la conserverai et je la placerai dans les yeux d’un de ses semblables où, un jour, sans doute, il se reconnaîtra. »
La mère n’eut pas d’autre choix, poursuivit la Reine qui tenait l’histoire de feu la mère du Roi.
Ainsi l’enfant naquit privé de ce qu’il était vraiment. Alors qu’il grandissait, il eut souvent le sentiment que quelque chose lui manquait, sans savoir exactement quoi. Un temps, il crut manquer de poneys, puis il crut manquer de place, puis il crut manquer d’amis, et d’air, et d’amour, et d’argent, et de reconnaissance, et de pouvoir, et de temps, et de père, et de sensations, et même de Dieu. Sa vie durant, précisa la tendre épouse du souverain, il souffrit de toutes sortes de manques sans en trouver aucun dont la satisfaction lui apporte une durable sérénité. »
Le Roi, qui s’était reconnu, ne parvenait pas à retenir ses larmes.
« Sire, ajouta le Reine, il n’est d’autre manque que de qui l’on est vraiment.
- Et c’est dans vos yeux, Madame, qu’il m’est donné de le voir ! Dans votre regard qui m’avait tant troublé ! »
La Reine l’embrassa plus tendrement qu’elle ne l’avait jamais fait.
« Retirez-vous maintenant, Madame, finit-il par dire, que je puisse tranquillement songer à tout cela.
- Puis-je me permettre encore un mot, mon ami ? demanda-t-elle.
- Dites, je vous en prie.
- J’aime celui que vous êtes vraiment, Sire. En vous manquant, vous m’avez tellement manqué. »
La lumineuse histoire du Prince qui manquait de tout - Jacques Schecroun - éditions Albin Michel Larno PerrinTableau : Marco STEFANUCCI
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