Au Manoir ce week-end, Anne et René |
Il est un homme au bout du monde .
Un homme pour lequel j'irais aussi loin qu'il me faut aller pour le voir, loin loin vers l'Ouest, en apparence, vers une fin de terre appelée Finistère , un bout du monde fleuri en permanence dans mes souvenirs que ce soit de genêts vibrants ou d'hortensias fanés, plus loin que le Loc- Ronan, en bas des Mont d'Arrée, tout près d'une ville évanouie dans une baie sacrée . Et tant qu'il sera là-bas, dernier Maître des lieux de grève, quand j'arriverai j'aurai le coeur battant la cadence du bonheur retrouvé. Un coeur qui ne demande rien d'autre que ce qui est donné : des mots fléchés, des pommes de terre aux deux extrémités coupées pour que le sel puisse les pénétrer , de la graisse salée, des crêpes forcément et de la soupe à midi pile si possible, tout ça pimenté de mots d'humour et d'amour , de sourires croisés , d'yeux plissés . Mon Dieu que je suis bien dans ce Lanvillau de bonheur à voir vivre cet homme souvent seul avec son chien . Depuis que sa femme est parti après 53 ans lui préparer d'avance une couche céleste . Je préfère pour ma part le garder de ce côté tant qu'avec sa fille je peux continuer à apprendre de lui . Je ne fais guère que sourire quand je le vois . Il est des états où la joie n'a plus de mots pour se dire . Est-ce parce qu'il se prénomme René qu'il a cette faculté de vous faire re-naître? Quelle chance j'ai de le connaître.
2 commentaires:
Un père aimant, attachant et courageux...
Comme je peux être fière de lui !
C'est vrai qu'il porte la bonté sur son visage.
Aimez-vous les uns, les autres...
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