Il n’a pas 20 ans, mais Boyan Slat a peut être eu une idée de génie. Ce timide Hollandais pourrait bien être celui qui débarrassera la mer des millions de tonnes de plastique qui pollue 71 % de la planète. Grâce à une idée simple mais révolutionnaire.
On dit qu’il faut entre 50 et 1000 ans au plastique pour se décomposer. Actuellement, il y en aurait près de 7,25 millions de tonnes flottant sur les mers du globe. L’équivalent de 1 000 tour Eiffel de déchets éparpillés à la surface de l’eau. A tel point que certains ont baptisé cette décharge composée de millions de particules « le 8e continent ». Difficilement visible à l’œil nu, cet océan de plastique n’a jamais fait l’objet d’une image choc qui puisse mobiliser l’opinion.
Pourtant, ce qui n’était qu’un désordre écologique majeur vire au désastre alimentaire. Pour les animaux d’abord. Il n’est plus rare désormais de découvrir des baleines à bosse et autres cétacés échoués sur les côtes, des dizaines de kilos de matière plastique obstruant leurs estomacs. Et on estime maintenant à des centaines de millions les oiseaux marins mourant dans les mêmes conditions. Le problème est devenu crucial, mais on a estimé qu’il faudrait… 79 000 ans pour nettoyer les mers avec les techniques à disposition, comme des chalutiers équipés de filet.
SON PROJET UTILISE LA FORCE DES VAGUES, DES COURANTS ET DU SOLEIL
Boyan Slat a, lui, imaginé une solution radicalement différente. Plutôt que d’utiliser de l’énergie pour se battre contre les courants marins, son projet, The Ocean Cleanup, repose sur des bases fixes et laisserait les courants amener les déchets dans ses barrages flottants. Son invention permettrait en outre de laisser le plancton nager en dessous afin de ne pas perturber l’écosystème. Les plateformes qu’il imagine seraient autosuffisantes en utilisant la force des vagues, des courants et du soleil. D’où le design en forme de raie manta.
Barrage flottant
Les plateformes dérivantes de Boyan Slat épouseraient le parcours des courants marins empruntés par les déchets plastiques.
Les plateformes dérivantes de Boyan Slat épouseraient le parcours des courants marins empruntés par les déchets plastiques.
Le bras « filet »
La gigantesque armature à chaque extrémité récolterait les scories de la mer, permettant toutefois au plancton de circuler librement.
La gigantesque armature à chaque extrémité récolterait les scories de la mer, permettant toutefois au plancton de circuler librement.
Raie design
Inspiré de la raie manta pour sa forme, la barge flottante serait autosuffisante en énergie et permettrait de résoudre le problème en cinq ans.
Inspiré de la raie manta pour sa forme, la barge flottante serait autosuffisante en énergie et permettrait de résoudre le problème en cinq ans.
1 commentaire:
Bravo ! Il a bien raison ! Tous nous en rêvons ! Et, à notre mesure, nous l'aiderons !
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