Sois le silence dont la forêt s’éveille,
L’espace nu aux mille chants d’oiseaux !
L’espace nu aux mille chants d’oiseaux !
Que chaque bruit de source te soit clameur nouvelle,
L’orée de chaque fleur le soleil du très-bas !
L’orée de chaque fleur le soleil du très-bas !
Prolonge ici-même ces chemins sans empreintes
Où tu te reconnais !
Où tu te reconnais !
Que la vie te soit douce comme un souffle léger
Débarrassé de tout, compagnon de ta joie !
Débarrassé de tout, compagnon de ta joie !
Chasse toute pensée qui t’éloigne de toi,
Apprivoise la paix qui soulève tes pas !
Apprivoise la paix qui soulève tes pas !
Que ton corps accordé à la danse des arbres
S’avance délié sous l’écorce du vent !
S’avance délié sous l’écorce du vent !
Tu as appris avec lenteur à demeurer ici,
Vivant entre les branches, désencombré de tout.
Vivant entre les branches, désencombré de tout.
Tu cherches les bourgeons, les racines du ciel,
Tu n’as rien ici-bas pour t’alléger ainsi.
Tu n’as rien ici-bas pour t’alléger ainsi.
Toutes les feuilles mortes te disent le passage
Par où la vie l’emporte, ce printemps aux éclats.
Par où la vie l’emporte, ce printemps aux éclats.
Que se courbent tes jours pour accueillir cette heure
Où dépouillé de tout tu deviens ce Matin.
Où dépouillé de tout tu deviens ce Matin.
C’est de ce vide en toi que tu contemples enfin
La beauté de ce monde sans trêve et sans pourquoi.
La beauté de ce monde sans trêve et sans pourquoi.
Jean Lavoué, le 18 mars 2018
Photo JL La Chesnaie
Photo JL La Chesnaie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire