mercredi 31 mai 2017
Saké à ma santé
Mon vieil et bel ami japonais Tatsuo , mon Hiroshima à moi , et son fils Katsu .
Thanks to his daughter Satomi for the picture
Satomi et sa fille Ayari à un festival de bonbons
Remerciez
"When you rise in the morning, give thanks for the light, for your life, for your strength. Give thanks for your food and for the joy of living. If you see no reason to give thanks, the fault lies in yourself."
"Quand vous vous levez le matin, remerciez pour la lumière du jour, pour votre vie, pour votre force.Remerciez pour votre nourriture , la joie de vivre . Si vous ne voyez aucune raison de vous sentir reconnaissant c'est à vous la faute "
Tecumseh (1768 - 1813)
Leader of the Shawnee Native Americans
Tecumseh (1768 - 1813)
Leader of the Shawnee Native Americans
mardi 30 mai 2017
Aller
Sylvie Méheut une amie de Fabienne M.
OBÉDIENCES
Aller
Ne plus rien entendre de l’inachevé
Ne plus rien entendre de l’inachevé
Aller
Loin de l’instant qui tremble
Et délester le temps
De ses nasses de cendre
Loin de l’instant qui tremble
Et délester le temps
De ses nasses de cendre
Aller
Où s’émondent les heures
Aux marches filandreuses
D’un autre matin
D’une autre ville
D‘un autre destin
Où s’émondent les heures
Aux marches filandreuses
D’un autre matin
D’une autre ville
D‘un autre destin
Aller
Et ne plus rien entendre
Des glaives et des chaux
Et ne plus rien entendre
Des glaives et des chaux
Vibrer à la coulée des mots
Aux sentes écolières
Aux premiers lais courbés
Sur les mûriers d’hier
Sous coiffes de grammaire
Et de romans idiots
Aux sentes écolières
Aux premiers lais courbés
Sur les mûriers d’hier
Sous coiffes de grammaire
Et de romans idiots
Émacier l’apparat
Multiplier l’aveu
Ne plus compter
Que sur le soir qui brûle
Son lot de vérités
Ses cimaises et ses lunes
Ses lanternes jaspées
Ses Casamance bleues
Multiplier l’aveu
Ne plus compter
Que sur le soir qui brûle
Son lot de vérités
Ses cimaises et ses lunes
Ses lanternes jaspées
Ses Casamance bleues
Aller
Ne plus rien entendre de l’inachevé
Ne plus prendre à dos de cailloux
Ne plus donner qui ne soit impeccable
Ne plus rien entendre de l’inachevé
Ne plus prendre à dos de cailloux
Ne plus donner qui ne soit impeccable
La vie est là
Qui sécrète l’alternance
Aux gouttières des bois
La vie est là qui lance
Ses stances sur les toits
Qui sécrète l’alternance
Aux gouttières des bois
La vie est là qui lance
Ses stances sur les toits
Aller et ne plus rien attendre
Aller sans se méprendre
Aller sans se méprendre
Suivre du bout des doigts
Le vent roux qui aiguise
Sur le lac adoubé
L’étoile tant promise
L’étoile tant aimée
Le vent roux qui aiguise
Sur le lac adoubé
L’étoile tant promise
L’étoile tant aimée
Aller
Sylvie Méheut
Hélène Salvy "Autoportrait 2"
Hélène Salvy "Autoportrait 2"
Handicap.fr
"La fille de Brest", film favori des cinéphiles sourds
Résumé : Pour désigner le meilleur film francophone sous-titré, une association a constitué un jury national de cinéphiles sourds et malentendants, à l'occasion du festival de Cannes. En 2017, "La fille de Brest", d'Emmanuelle Bercot, est récompensé.
Par Handicap.fr / Aimée Le Goff, le
Réagissez à cet article !
Par Handicap.fr / Aimée Le Goff, le
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À Cannes, un jury national de cinéphiles sourds et malentendants, constitué par l'ARDDS (Association de réadaptation et défense des devenus sourds), a décerné le « Prix 2017 du meilleur film sous-titré pour les sourds et malentendants » à Emmanuelle Bercot pour son long-métrage La fille de Brest, inspiré de la vie d'Irène Frachon, pneumologue ayant lutté pour les patients victimes du médicament Mediator. Une œuvre très bien reçue par le public en situation de handicap auditif.
Manque d'accès à la culture
Pour la composition de ce jury, l'ARDDS avait lancé un appel auprès de ses sections régionales et d'autres membres du bureau de coordination Bucodes SurdiFrance, avec l'idée de « recruter » des cinéphiles sourds ou malentendants désireux d'aller voir des films francophones sous-titrés sortis en 2016 et de leur attribuer une note. « Il est très difficile, sinon impossible, d'accéder à la culture pour les six millions de personnes sourdes ou malentendantes en France », explique l'association dans un communiqué publié le 15 mai. C'est donc dans l'espoir de sensibiliser les médias et toutes les personnes concernées par ce manque d'accessibilité que l'association a décidé d'attribuer un « Prix du meilleur film pour les sourds et les malentendants ». Une initiative parrainée par le réalisateur Paul Vecchiali, qui a remis le Prix à Emmanuelle Bercot à l'occasion du festival de Cannes.
Un Prix pour 2018
Pourquoi choisir La fille de Brest ? « Ce film m'a permis de vivre ce qu'ont vécu Irène Frachon et son équipe, de ressentir dans mes tripes, comme elle, leur lutte interminable, leur persévérance, leur découragement parfois, mais aussi les pressions subies, l'injustice, le pouvoir des autorités, alors qu'elle menait un combat juste, non pas pour elle-même mais pour tous ces malades », confie un des jurés. D'autres y voient une « belle leçon de courage pour une cause juste ». Pour la prochaine édition, un nouveau jury est déjà à l'œuvre afin d'attribuer le Prix 2018…
En matière de handicap, la sélection officielle du 70e festival de Cannes avait par ailleurs fait honneur au film Vers la lumière, de Naomi Kawase (lire article en lien ci-dessous), qui mettait en scène un photographe aveugle.
En matière de handicap, la sélection officielle du 70e festival de Cannes avait par ailleurs fait honneur au film Vers la lumière, de Naomi Kawase (lire article en lien ci-dessous), qui mettait en scène un photographe aveugle.
© La fille de Brest / Emmanuelle Bercot
Bravo Emmanuelle
Petit fils number 2 @nemo UK tour. - London
Petit fils number 2: 17 ans
- nemoLondon was crazyyy 🔥🤘🏻 Oxford tonight 🎶 #UKTour
- naylinz_yeeeah
- snapchatleondreI love you nemo, you were amazing last night!! ❤❤
- _bella_2244Omg I loved it x
- bars_and_melody_fan_11I was there xxxxx
U set en première partie de Bars et Melody
lundi 29 mai 2017
Diner en ville
Emmanuelle Bercot, William Nadylam – répétitions de Dîner en ville © Jean-Louis Fernandez
RITE MONDAIN POUR LES SALONS DE LA PRÉFECTURE
Dîner en ville est d’abord né d’un désir de théâtre partagé avec Christine Angot. Lors du festival Ambivalence(s) en 2014, nous l’avions invitée à lire des extraits de La petite foule, une galerie de portraits incisifs et profonds, composition d’instantanés, de choses vues, de propos entendus, centrés toujours sur des individus qui interagissent dans un contexte intime ou social. La théâtralité, la finesse et l’acuité des dialogues de ces portraits ont particulièrement retenu mon attention. Et à partir de cela, dans nos discussions, a émergé la question de la sociabilité et le motif du dîner en ville s’est imposé. Ce rite mondain d’apparence futile est en fait le théâtre essentiel de la construction des dominations.
Souvent, dans mes mises en scène, j’ai exploré le parcours d’êtres qui devenaient étrangers à eux-mêmes, des hommes invisibles aux prises avec une société monstrueuse qui efface et les contraint à l’invisibilité. Dans Dîner en ville c’est le personnage de Stéphane – un Martiniquais, ingénieur du son au chômage – qui voit plus nettement que les autres comment les inégalités, l’arrogance des politiques et le mépris social se sont répandus dans la vie quotidienne et dans les rapports humains.
Dîner en ville met en jeu ce qui ne se dit pas, ou ce qui ne devrait pas forcément se dire, et ce qui, parfois, dit autre chose que ce que cela est supposé dire. Un palimpseste où les couches affleurent, s’interpénètrent et se déploient, source de jeu, de double sens, de jubilation !
Richard Brunel
Festival Ambivalences 2017
Jeu. 01, ven. 02 & sam. 03 juin 2017, 19h
Valence centre-ville
En savoir plus sur http://www.sceneweb.fr/le-diner-en-ville-de-christine-angot/#mMV8kEAPr8ukUBFv.99
Festival Ambivalences 2017
Jeu. 01, ven. 02 & sam. 03 juin 2017, 19h
Valence centre-ville
En savoir plus sur http://www.sceneweb.fr/le-diner-en-ville-de-christine-angot/#mMV8kEAPr8ukUBFv.99
DISTRIBUTION
Texte Christine Angot
Mise en scène Richard Brunel
Mise en scène Richard Brunel
Avec Emmanuelle Bercot, Noémie Develay-Ressiguier, Valérie de Dietrich, Jean-Pierre Malo, William Nadylam
Et Caraïbe
Et Caraïbe
Création son Michaël SelamScénographie Gala Ognibene
Costumes Dominique Fournier, Benjamin Moreau
Régie lumière Samuel Kleinmann-Lebourges
Assistant à la mise en scène Alex Crestey
Collaboration dramaturgique Catherine Ailloud-Nicolas
Régie générale Nicolas Hénaul
Costumes Dominique Fournier, Benjamin Moreau
Régie lumière Samuel Kleinmann-Lebourges
Assistant à la mise en scène Alex Crestey
Collaboration dramaturgique Catherine Ailloud-Nicolas
Régie générale Nicolas Hénaul
Depuis Toi
Sais-tu que depuis toi
Je n’ai plus de sang
Qui charrie nos émois ?
J’ai une source d’eau claire
Où dansent des camélias
Mon désir à tire d’ailes
Et ta bouche qui le boit
Florence JERYAS
[transmis par Catherine Smits : merci ! et posté par Géniale Maela
Tableau : Olivier GINGRAS - Désoeuvre
Je n’ai plus de sang
Qui charrie nos émois ?
J’ai une source d’eau claire
Où dansent des camélias
Mon désir à tire d’ailes
Et ta bouche qui le boit
Florence JERYAS
[transmis par Catherine Smits : merci ! et posté par Géniale Maela
Tableau : Olivier GINGRAS - Désoeuvre
Un fil de Soi
Photo de ChingYang Tung
Il me semble en ce moment que ma vie ne tient qu'à un fil.
La fatigue est telle que je crois que c'est un fil de soie
Un fil à plomb me garderait d'aplomb
Je me sentirais plus solide s'il était de nylon
Un fil d'Ariane m'amuserait au fond
Or ce fil qui me tient à peine est léger, quasi invisible,
presque rien
Pourtant je le sens chaud
tendre, soyeux comme un cocon
pas fragile, venant de haut
Dans un emballage lumineux , amoureux
Ah ! c'est un fil de Soi
Qui réclame que je fasse un bilan
cette fois .
Que je sache mieux parfois
Tenir mon coeur à bout de doigts
Heureux de vivre
La reconnaissance
A slave named Androcles once escaped from his master and fled to the forest. As he was wandering about there he came upon a Lion lying down moaning and groaning.
At first he turned to flee, but finding that the Lion did not pursue him, he turned back and went up to him. As he came near, the Lion put out his paw, which was all swollen and bleeding, and Androcles found that a huge thorn had got into it, and was causing all the pain. He pulled out the thorn and bound up the paw of the Lion, who was soon able to rise and lick the hand of Androcles like a dog. Then the Lion took Androcles to his cave, and every day used to bring him meat from which to live.
But shortly afterwards both Androcles and the Lion were captured, and the slave was sentenced to be thrown to the Lion, after the latter had been kept without food for several days. The Emperor and all his Court came to see the spectacle, and Androcles was led out into the middle of the arena.
Soon the Lion was let loose from his den and rushed bounding and roaring towards his victim. But as soon as he came near to Androcles he recognized his friend, and fawned upon him, and licked his hands like a friendly dog.
The Emperor, surprised at this, summoned Androcles to him, who told him the whole story. The slave was pardoned and freed, while the Lion loosed to his native forest.
La Gratitude
"Gratitude is not only the greatest of virtues, but the parent of all the others."
Marcus Tullius Cicero (106 - 43 BC)
Roman politician and lawyer
Marcus Tullius Cicero (106 - 43 BC)
Roman politician and lawyer
La gratitude n'est pas seulement la plus grande des vertus mais le parent de toutes les autres
La vie continue
La vie avait continué après, la vie continue toujours.
Elle te donne des raisons de pleurer et des raisons de rire. C'est une personne, la vie, une personne qu'il faut prendre comme partenaire.
Entrer dans sa valse, dans ses tourbillons, parfois elle te fait boire la tasse et tu crois que tu vas mourir et puis elle t'attrape par les cheveux et te dépose plus loin. Parfois elle t'écrase les pieds, parfois elle te fait valser. Il faut entrer dans la vie comme on entre dans une danse.
Ne pas arrêter le mouvement en pleurant sur soi, en accusant les autres, en buvant, en prenant des petites pilules pour amortir le choc.
Valser, valser, valser.
Franchir les épreuves qu'elle t'envoie pour te rendre plus forte, plus déterminée...
Katherine PANCOL - Les yeux jaunes des crocodiles
Dessin : Ewa HAUTON
Elle te donne des raisons de pleurer et des raisons de rire. C'est une personne, la vie, une personne qu'il faut prendre comme partenaire.
Entrer dans sa valse, dans ses tourbillons, parfois elle te fait boire la tasse et tu crois que tu vas mourir et puis elle t'attrape par les cheveux et te dépose plus loin. Parfois elle t'écrase les pieds, parfois elle te fait valser. Il faut entrer dans la vie comme on entre dans une danse.
Ne pas arrêter le mouvement en pleurant sur soi, en accusant les autres, en buvant, en prenant des petites pilules pour amortir le choc.
Valser, valser, valser.
Franchir les épreuves qu'elle t'envoie pour te rendre plus forte, plus déterminée...
Katherine PANCOL - Les yeux jaunes des crocodiles
Dessin : Ewa HAUTON
Posté par Maela
dimanche 28 mai 2017
Toi !
Toi, répétant l’oracle « c’est beau ! c’est beau ! c’est beau ! » avec cette voix d’enfance qui n’est pas une voix d’enfant
Toi, la tête souvent à la renverse
Toi, riant
Toi, riant par-dessus toute rumeur
Toi, riant d’un rire de source, d’un rire espiègle, d’un rire de bienheureuse espiègle, d’un rire de surprise et d’éveil...
Toi, la tête souvent à la renverse
Toi, riant
Toi, riant par-dessus toute rumeur
Toi, riant d’un rire de source, d’un rire espiègle, d’un rire de bienheureuse espiègle, d’un rire de surprise et d’éveil...
André Chenet - Poèmes pour Chantal Mauduit (extrait)
Tableau : Encres & Pigments, Colette Chaboissier
Tableau : Encres & Pigments, Colette Chaboissier
Posté par Maela
Mère Veilleuse Fabienne M.
Bonne fête des Mères à toutes celles concernées
Si tu peux voir mourir une grande histoire d’amour
Sans refermer ton coeur pour qu’il aime à nouveau
Ou te savoir trahie sans trahir à ton tour
T’en aller pour voler plus haut ;
Si tu peux tout donner sans te perdre pourtant
Si tu peux être douce sans jamais te soumettre
Apprécier, célébrer, admirer ton amant
Sans jamais faire de lui ton maître ;
Si tu peux ignorer les langues de vipères
Les jalouses, les méchantes occupées à médire
Et entendre derrière leurs discours de mégères
Une misère à n’en plus finir ;
Si tu peux être belle sans jamais être fière
Faire de ta vérité, l’essence de ta beauté
Si tu peux préserver un peu de ton mystère
Ne pas tout dire ni tout livrer ;
Si tu sais accueillir et ouvrir ta maison
Sans jamais t’entourer de quelque vaine cour
Aimer à la folie pour trouver la raison
Parler sans n’être que discours ;
Si tu peux être pure sans jamais être sage
Si tu peux être forte sans refermer ton coeur
Si tu sais être tendre , si tu sais être orage
Sans être esclave de tes humeurs ;
Si tu peux affronter le temps sans faire naufrage
Sans te sentir déchue ni même destituée,
Si tu trouves ton chant au plein coeur de chaque âge
Quand les autres s’abîment à le nier
Alors, Reines et Déesses, Vénus et Madonnes
Te feront révérence et seront ta famille
Et tu te trouveras dans l’amour que tu donnes
Tu seras une femme, ma fille.
Fabienne Marsaudon pour Alicia et Valentine ses filles 'd' après ce poème traduit de Rudyard Kipling : IF ....
SI… TU SERAS UN HOMME, MON FILS
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaitre,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maitre,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaitre,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maitre,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
EN COMPLÉMENT :
LE POÈME ORIGINAL EN ANGLAIS
If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you.
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting.
Or being lied about, don’t deal in lies,
Or being hated, don’t give way to hating,
And yet don’t look too good, nor talk too wise:
If you can dream —and not make dreams your master
If you can think —and not make thoughts your aim
If you can meet Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you’ve spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools.
Or watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build’em up with worn-out tools:
If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: “Hold on!”
If you can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with Kings —nor lose the common touch,
If neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute,
With sixty seconds’ worth of distance run.
Yours is the Earth and everything that’s in it,
And —which is more— you’ll be a Man, my son!
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you.
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting.
Or being lied about, don’t deal in lies,
Or being hated, don’t give way to hating,
And yet don’t look too good, nor talk too wise:
If you can dream —and not make dreams your master
If you can think —and not make thoughts your aim
If you can meet Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you’ve spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools.
Or watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build’em up with worn-out tools:
If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: “Hold on!”
If you can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with Kings —nor lose the common touch,
If neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute,
With sixty seconds’ worth of distance run.
Yours is the Earth and everything that’s in it,
And —which is more— you’ll be a Man, my son!
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