jeudi 18 juillet 2019

Mandela aurait 101 ans aujourd'hui

Invinctus 
« Je suis debout bien que blessé » 
Je suis le maître de mon destin
Je suis le capitaine de mon âme »
:

Ces quelques mots de feu
Ecrits sur son lit d’hôpital par William Henley,
Jeune britannique qui venait d’être amputé d’un pied,
Ont changé à l’autre bout du monde la vie de tout un peuple.
Ils ont été portés comme talisman,
Repris comme mantra dans la nuit de sa prison,
Par Nelson Mandela son guide ardent et son inspirateur.
C’est un chant kasàlà
Dans lequel l’âme de l’Afrique s’est reconnue :
Un chant profond venu du fond des âges,
Un chant d’élévation et de douleur,
Un chant de force et de grâce !
Désormais que chacun trouve en lui-même
Les mots contagieux portés par le souffle qui le traverse :
Ceux qui, du fond de sa blessure, le raniment et le sauvent.
Que chacun aille ainsi boire à la source de l’autre :
Rien n’est plus urgent pour le cœur fatigué de notre monde
Que d’éprouver à nouveau, chacun sous notre peau,
Cette commune chaleur du sang qui coule dans nos veines.

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Le poème de Henley 
Texte en anglais de 19314
Texte de Hanley Traduction traditionnelle
Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.

In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.

Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.

It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate :
I am the captain of my soul.
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce à Dieu quel qu’il soit,
Pour mon âme invincible.

Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Sous les coups du hasard,
Ma tête saigne mais reste droite.

En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et bien que les années menacent,
Je suis et je resterai sans peur.

Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.

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