jeudi 12 juin 2014

Pleine Lune des Gémeaux





Lorsque le Soleil entre en Gémeaux, la dualité présente en toute chose est accentuée.
Une partie de l'homme répond à l'âme animale, quand l'autre reconnaît son appartenance divine.
Le problème du bien et du mal, de la lumière et des ténèbres, du vrai et du faux est posé afin de rendre l'humain capable de rejeter les entraves qui emprisonnent son Esprit.
C'est en se libérant de cette illusion qu'il découvre qu'en vérité tout est un, qu'Esprit et matière sont unité.
L’unité, en devenant dualité dans toute création, produit ensuite la diversité. Et dans une
vie complexe, faite de diversité, rester stable et équilibré devient alors une nécessité. La parfaite stabilité ne s'obtient que lorsque dualité et diversité sont comprises comme étant le jeu de la création.
Lorsqu'un aspect plus élevé de la conscience est perçu, la dualité apparaît comme un stade sur l'arc évolutif qui conduit finalement à la réalisation de l'unité. Gémeaux, le signe de la dualité, détient ainsi la clé de l'unité.
Ainsi que les vagues dans l'Océan, les êtres vivent, se déplacent, se rassemblent et se dispersent. Mais l'Océan lui-même est présent de toutes parts, il ne se déplace pas.
Les êtres eux, sont localisés. Les planètes aussi se déplacent dans le ciel, mais le ciel, lui, ne se déplace pas.
Du mouvement à la stabilité, de la localisation à l'omniprésence, la clé est le non - mouvement.
Ce qui est en mouvement se forme pour se dissoudre. Cela connaît la naissance, la croissance et la mort. De telles expériences n'existent pas dans l'omniprésence.
Chaque être en tant que projection de cette omniprésence développe ses propres degrés de qualités et de comportements.
Lorsqu’il se relie progressivement et s'aligne avec la partie divine en lui, il tend à acquérir la stabilité.
S’il se dissocie de son axe et se déplace dans le monde au travers de la personnalité, il tend à expérimenter la dualité du monde et l'association liée à la douleur et au plaisir.
Tout comme la vague développe des mouvements, l'Océan du monde porte le Plan universel.
Tout comme la vague donne également naissance à la mousse, l'homme développe des associations et des dissociations, de la croissance et des chutes, de la douleur et du plaisir lorsqu’il se déplace dans le monde avec l'aide de sa personnalité.
Comme l’écume des vagues, il construit ses propres attachements et les illusions correspondantes.
Enfin, il se rend compte que la personnalité est une vérité partielle qu'il a développée comme une facilité pour travailler dans le monde. Il réalise en outre que la personnalité est le moyen par lequel il peut manifester les desseins divins. Ainsi, il permet que les énergies coulent du Soi vers le monde et ne laisse plus le flux inverse se produire.
Quand une telle situation prévaut chez le chercheur, celui-ci reste stable et n'est affecté ni par la personnalité, les associations ou les dissociations.
Dans ce jeu, il y a union, communion, communication et également séparation, conflit, confusion et aliénation.
Ce jeu continue avec les êtres comme axes et avec leurs corps comme les roues autour de l’axe. L’axe est stable tandis que la roue tourne. L’un est immuable et l’autre est mutable.
Aujourd'hui, l’Énergie et la Technique sont des données déterminantes dans l'organisation des groupes humains.
L'homme dispose des moyens matériels d'exploiter ses semblables et d'en tirer bénéfice.
Il utilise des outils pour se tenir à l'écart de leur souffrance.
L'esclavage et l'injustice peuvent régner durablement sur les esprits et sur le monde sans engendrer de sentiment de culpabilité.
C'est exactement ce que nous observons aujourd'hui et que nous acclamons sous les slogans de notre modernité.
Cependant, pour décider si une action humaine est bonne, il faut bien sûr, en premier lieu, se doter d'un système de valeurs, c'est-à-dire s'interroger non seulement sur ce que l'on doit considérer comme sacré mais aussi sur ce qui est sacralisé à tort dans notre civilisation.
Nous voulons un culte immodéré à la technique, au prix de la désacralisation du Vivant. Il s'agit là d'une dépossession radicale car elle entraîne avec elle la dépossession de tout ce qui charpente notre " humanitude ".





Le sens de la responsabilité, littéralement notre "aptitude à répondre", ne peut se maintenir que
si nous pouvons parler, voir, toucher nos semblables ; on dit bien : loin des yeux, loin du cœur !
« Démocratie », « socialisme », « capitalisme », etc... comportent chacun de façon différente une formidable équivoque : tout en désignant des formes d’organisation, ils dissimulent l’opacité de ce « destin commun » qu’ils sont supposés faire advenir. L'enjeu n’est pas politique, il est philosophique, métaphysique. On a rétrécit la raison, il faut la rouvrir, lui redonner de l’ampleur, du souffle, de l’Esprit !

Le Sentier - Gémeaux 2014

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