mercredi 2 novembre 2016

Notre destin propre

Plus nous sommes silencieux, patients et disponibles lorsque nous sommes tristes, et plus ce qui est nouveau pénètrera profondément et sûrement en nous : mieux nous le ferons nôtre. Il sera d'autant plus notre destin propre.
Et plus tard, lorsqu'il « se produira » (c'est-à-dire lorsqu'il surgira de nous pour passer aux autres), nous nous sentirons profondément intimes et proches.
Et c'est nécessaire. Il est nécessaire - et c'est vers cela que peu à peu doit tendre notre évolution - que nous ne nous heurtions à aucune expérience étrangère, mais que nous ne rencontrions que ce qui, depuis longtemps, nous appartient...
Rainer Maria RILKE - Lettres à un Jeune poète, 12 août 1904
Tableau : Pierre-Paul PRUD'HON et Transmis par Maela 

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