César du Meilleur espoir masculin à 20 ans pour “La Tête haute”, d’Emmanuelle Bercot, Rod Paradot confirme deux ans plus tard un talent exceptionnel, au théâtre dans “Le Fils” et au cinéma dans “Luna”. On l’attend aussi dans la série de science fiction d’Arte “Ad Vitam”.
Lorsque Rod Paradot monta sur scène, en 2016, pour recevoir son César du meilleur espoir masculin, il faut l’avouer, nous n’étions pas tranquilles. Allait-on revoir de sitôt son visage de jeune ange après ce tout premier rôle d’adolescent à vif dans La Tête haute, d’Emmanuelle Bercot ? Ou cet enfant de casting sauvage resterait-il la vibrante étoile filante d’un seul film, avant de retourner à son BEP de menuisier ? Lui-même, d’ailleurs, avait le souffle coupé quand il remerciait ceux qui avaient cru en lui à sa place, de la réalisatrice à… la CPE de son lycée !
Ce n’est pas un film, mais une pièce qui offre, en ce moment même, un démenti formel à notre inquiétude. Dans Le Fils, de Florian Zeller, face à Yvan Attal, Rod Paradot est bouleversant. Avec cette voix si particulière, toujours un peu étranglée par l’émotion, jamais loin de se briser. Il semble comme à la maison sur ces planches où bien des acteurs, pourtant confirmés, ne se risquent pas, de peur de s’y brûler les ailes…
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