Parce que l'un (la fête : populaire) n'empêche pas l'autre (l'amour : intime) :
Juste banal, ordinaire et quotidien. J'ai aimé ce match de foot et j'aime déjà cette finale que je vivrai en île ce dimanche. Sans drapeau, sans patrie, sans oubli du réel, avec juste ce goût de la joie, du mélangé, de la fête. Des différences aux ressemblances. Du peuple puisqu'on en parle.
Juste banal, ordinaire et quotidien. Je parle des fleurs, de la nature, de la main, de la mer, de l'amour. En répétant souvent. En faisant appel à l'émotion, au ressenti, aux rires, aux larmes, plutôt qu'aux phrases crues, aux images anxiogènes. En laissant deviner plutôt qu'en dénonçant. De l'univers puisqu'on en parle.
Juste banal, ordinaire et quotidien. J'aime une femme, je resterai fidèle à l'histoire et aux jours. Je sais, au bout du temps, qu'elle est la seule fête qu'il me demeure à vivre. Donner, pour demain. Tous mes mots sont pour elle, j'essaie tout simplement qu'ils ne l'enferment pas. Je suis là et c'est tout. De l'amour puisqu'on en parle.
En publiant, ces jours derniers Char, Eluard, Prévert, Aragon, Neruda, leurs poèmes d'amour, de fleurs et de soleils, en relisant leurs lignes sur leur goût pour les sports et leur rapport au peuple, leur amour d'une femme et les mots pour le dire, je me suis rassuré et non pas comparé. Ils souhaitaient aussi un monde différent, sans frontière et sans fric. Et ils le préparaient. Des valeurs puisqu'on en parle.
Je sais l'opium du peuple et les flots de sarcasmes. Les grands cris, les discours, pancartes dans mon dos. Je suis moi, simplement, avec ma main ouverte et son goût des caresses. Ma terreur du silence et de l'enfermement. Je ne fais pas rêver. Juste banal, ordinaire et quotidien.
©jeandiharsce Jean Diharsce
Sculpture : Anne MOURAT
Sculpture : Anne MOURAT
Posté par Maela
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