mardi 9 juin 2015

Ministère de la justice

09 juin 2015

Projection-débat du film « La Tête Haute » d’Emmanuelle Bercot

La garde des Sceaux, Christiane Taubira, était présente le soir du 26 mai 2015 au Cinéma Etoile Saint-Germain, à Paris, pour une projection du film « La Tête Haute », aux côtés de la secrétaire d’Etat chargée de la famille, des personnages âgées et de l’autonomie, Laurence Rossignol, et de la réalisatrice Emmanuelle Bercot.

Projection-débat du film « La Tête Haute » d’Emmanuelle Bercot - Crédits : MJL’événement a rassemblé près de 200 personnes. L’occasion pour chacun de livrer ses impressions sur ce film poignant mettant en lumière la justice des mineurs. L'occasion également pour la ministre de rappeler sa détermination à mener à bien la réforme de la justice des mineurs : c'est une responsabilité de la société que de construire une réponse plus efficace, plus rapide et plus pédagogique à la délinquance des mineurs.
Christiane Taubira a rendu hommage à la justesse de la réalisation et à l’investissement de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), de la direction de l’administration pénitentiaire et de la direction des services judiciaires dans la préparation de « La Tête Haute » : « ce travail intelligent, obstiné et pugnace en fait une œuvre de très grande qualité, très crédible. […] Le film montre avec finesse, subtilité et sensibilité l’action des professionnels et les difficultés de ces jeunes ».
Le public a ensuite pu échanger avec la garde des Sceaux, la secrétaire d’Etat chargée de la famille, des personnages âgées et de l’autonomie, Laurence Rossignol, la réalisatrice Emmanuelle Bercot, le jeune acteur Rod Paradot, Thierry Baranger, président du tribunal pour enfants de Paris, conseiller pour le film, et Lionel Baglin, éducateur de la PJJ, également conseiller sur le film.
Projection-débat du film « La Tête Haute » d’Emmanuelle Bercot - Crédits : MJPour Laurence Rossignol, « La Tête Haute » est « un film très juste […] un miroir positif restituant aux professionnels une belle estime d’eux-mêmes ». Thierry Baranger a lui confié y « reconnaître totalement » sa« justice des mineurs ». Selon lui, « c’est un film sur l’enfance en danger au sens large »  dont « l’une des grandes forces est de s’adresser à une délinquance ordinaire ». Une éducatrice, présente dans la salle, a également tenu à féliciter la réalisatrice « Merci pour ce regard bienveillant porté sur les jeunes. Le film montre bien qu’ils viennent tous de quelque part ».
L’enthousiasme pour le film a été largement partagé par les jeunes suivis par la PJJ, présents dans la salle. Leur venue avait d’ailleurs fait l’objet d’un travail pédagogique en amont avec leurs éducateurs : préparation de questions pour l’équipe du film et pour les personnalités invitées, réflexions sur la justice des mineurs et sur les missions de ses professionnels.
« C’est d’une précision chirurgicale sur le rôle de la juge et des éducateurs » a souligné un mineur pris en charge à l’unité éducative d’activités de jour de Chelles (Seine-et-Marne) en s’adressant à la réalisatrice.« Haine, amour, tristesse…, tout cela dans un film de deux heures, c’est incroyable ! Même si tous les jeunes sont différents, ce film nous représente, c’est magnifique », a tenu à dire un jeune pris en charge à l’unité éducative de milieu ouvert d’Arcueil (Val-de-Marne). « Hey faut se calmer Malony », a lâché avec humour un autre adolescent en faisant référence au comportement et au parcours de délinquance du héros du film.
Projection-débat du film « La Tête Haute » d’Emmanuelle Bercot - Crédits : MJEmmanuelle Bercot a, quant à elle, remercié la garde des Sceaux pour cette soirée exceptionnelle et pour avoir répondu à son invitation à la projection du film en ouverture du Festival de Cannes, le 13 mai dernier. Elle a ensuite salué les professionnels qui se sont investis dans le tournage du film et ont parfois même interprété leur propre rôle : « Nous avons eu la chance énorme de tourner des scènes au centre éducatif fermé de Cambrai. Cela nous a permis d’ancrer la fiction dans la réalité »« Nous avons aussi eu la chance d’avoir dans le film des gens qui pratiquent vraiment ces métiers, dont une greffière et des éducateurs. Ils ont apporté une grande crédibilité ». Tous ces acteurs d’un jour ont été invités à rejoindre l’équipe du film sur scène pour clore la rencontre.

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