mercredi 13 novembre 2019

Tonton d'Ormesson


-Une certaine légèreté demande plus d’efforts que la pesanteur, les leçons de morale, la gravité, l’ennui qui s’en dégage. Mais elle est liée aussi à une certaine grâce, au charme, au plaisir.
-La télévision est une machine à montrer ceux qui y passent et à cacher ceux qui n’y passent pas.
-Un livre qui passe à la télévision est un livre menacé, parce que la télévision transforme le livre en spectacle.
-Passer à la télévision est le rêve de tous les m’as-tu-vu qui, à tort ou à raison, s’imaginent avoir quelques choses à communiquer aux autres.
-L’espace change, l’univers se dilate, et la seule chose qui ne passe pas, c’est ce qui passe sans cesse, le temps.
-Les hommes sont un peu comme Dieu : tout ce qu’ils peuvent faire, ils le font. Ou ils le feront.
-Ce qu’il y a de mieux dans ce monde, de plus beau, de plus excitant, ce sont les commencements. L’enfance et les matins ont la splendeur des choses neuves. L’existence est souvent terne. Naître est toujours un bonheur.
C’est une chose étrange à la fin que le monde (2010)
-Très loin de l’abrutissement qui naît des grands postes et des hautes fonctions, l’ennui est cet état béni où l’esprit désoccupé aspire à faire sortir du néant quelque chose d’informe et déjà d’idéal qui n’existe pas encore.
Qu’ai-je donc fait (2008)

-Les hommes ne cessent jamais d’avoir peur. Des mécanismes obscurs nous rongent de l’intérieur. Etre heureux est la forme la plus subtile d’un désespoir qui n’ose pas dire son nom.
Presque rien sur presque tout
-Tout change. Tout se transforme. Tout s’écroule, Tout reste toujours semblable. Nous ne cessons jamais de rouler entre le bien et le mal, du chagrin à l’espoir et de l’espoir au chagrin, du désir à l’ennui et de l’ennui au désir.
Un jour je m’en irai sans avoir tout dit
-L’ennui est cet état béni où l’esprit désoccupé aspire à faire sortir du néant quelque chose d’informe et déjà d’idéal qui n’existe pas encore. nL’ennui est la marque en creux du talent, le tâtonnement du génie.
Qu’ai-je donc fait ?
-Il est plus difficile de prouver à quelqu’un sa bêtise que sa misère.
-Il y a de l’esprit ailleurs que dans la pensée des hommes.
-Tout le problème est de s’élever, de se distinguer, sans se séparer des autres hommes.
-Peut-être la bicyclette, dans ce monde de machines, était-elle à nos yeux une héritière du cheval ?
-Toute mort est un mystère parce que toute vie est un mystère.
-Les passions de la vie, des plus hautes aux plus basses, comme l’argent par exemple, font partie de la vie.
-La science, la morale, l’histoire se passent très bien de Dieu. Ce sont les hommes qui ne s’en passent pas.
-La télévision est un spectacle. C’est une tribune, une scène, un journal du monde, un stade, un cirque.
-La plus haute tâche de la tradition est de rendre au progrès la politesse qu’elle lui doit et de permettre au progrès de surgir de la tradition comme la tradition a surgi du progrès.
-Rien n’est plus proche de l’absolu qu’un amour en train de naître.
-Ecrire est difficile, parce qu’on est toujours dépassé par son livre.
-Là où existe encore quelque chose, là règnent déjà le changement et la contradiction.
-N’existent que les êtres dans l’espace et le temps. Dieu n’existe pas puisqu’il est éternel.
-Rien n’est plus difficile pour chacun d’entre nous que de situer ce qu’il a fait et de se situer soi-même à sa juste mesure.
-Dans une éternité et un infini qui sont fermés à jamais aux êtres dans le temps, Dieu est le nom le plus commode pour le néant et pour le tout.

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