Tout commence avec la disparition très étrange de Reda, le frère de Sofiane. Ce dernier, un lycéen de banlieue, colle des avis de recherche pour tenter de le retrouver. Il s’enferme peu à peu dans sa tristesse, refuse l’aide d’autrui puis fait la rencontre d’Obé, une entité démoniaque. Prêt à tout pour retrouver Reda, Sofiane accepte de conclure un pacte avec Obé. Mais, le jeune lycéen ne sera pas seul dans sa quête. Victor s’ajoute au programme. Ces deux adolescents, qui n’ont strictement rien en commun, vont finalement trouver un terrain d’entente. Ils seront amenés à combattre une force bien plus grande.
Même si la série s’ancre dans un univers fantastique, l’histoire reste assez réaliste et plutôt crédible. On y retrouve la plupart des thématiques abordées dans les teen-movies : consommation d’alcool, quête d’identité, sexualité. Les protagonistes s’adonnent à l’éternel jeu du chat et de la souris et se posent tout un tas de questions sur leur vie sentimentale. Mortel se penche également sur des sujets plus lourds: le suicide adolescent, les violences, les disparités de classes sociales…
Filmés de façon réaliste, parfois presque à la manière d’un documentaire, ces divers sujets sont dans l’ensemble bien traités dans la série. Les gros plans s’enchaînent et permettent aux spectateurs de ressentir davantage les émotions des protagonistes. Attention cependant, trop de gros plan tue le gros plan! On frôle parfois la surdose. En dehors de quelques titres un peu à l’eau de rose, la BO est globalement sympa et dynamique avec beaucoup de rap français.
On aurait en revanche apprécié que les personnages soit un peu plus nuancés. On retrouve en effet dans Mortel un peu trop de clichés éculés et les dialogues sont parfois assez caricaturaux. Sofiane incarne le petit voyou quant à Victor, il sert de parfait faire-valoir, dépressif qui ne se sent pas à sa place. Mais ce personnage fragile va nous surprendre et se révélera très attachant au fil des épisodes. La prise de pouvoir va faire évoluer les protagonistes. Sofiane y prend même un peu trop goût. A tel point qu’on oublie un personnage central : Reda. La série s’aventure dans de multiples sous-intrigues. Un peu trop même : elles finissent par affaiblir l’histoire principale et on s’y perd un peu parfois. Il faut espérer que la suite des épisodes remettra de l’ordre dans tout ça.
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