mardi 29 septembre 2015

La Tête Haute : Sortie du DVD

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LA TÊTE HAUTE : ÉDITION DVD PROBANTE

Le 29/09/2015
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Sortie 2 DVD & VOD : le 30 septembre 2015
A l’occasion de sa sortie en vidéo, La Tête Haute, film social à l’anglaise, qui secoue et qui avait ouvert Cannes en 2015, se pare d’une édition deux disques fournie de bonus passionnants.
L’argument : Le parcours éducatif de Malony, de six à dix-huit ans, qu’une juge des enfants et un éducateur tentent inlassablement de sauver.
Le film : Dans la très grande tradition des films sociaux britanniques, notamment ceux d’Andrea Arnold dont leFish Tank revient régulièrement à l’esprit, La Tête haute a connu une carrière surprenante. Après l’honneur d’une ouverture remarquée à Cannes, qui a permis de médiatiser la Deneuve en juge des enfants, implacable, et le débutant Rod Paradot, la rage au ventre, le nouveau film d’Emmanuelle Bercot (Elle s’en va) a su attirer un public curieux et large. En finissant au-dessus des 700.000 entrées, il s’agit d’un des beaux scores du cinéma hexagonal cette année, une oeuvre coup de poing marquée par le sceau d’un réalisme puissant, qui évoque aussi les moments de tragi-comédie du documentaire de Depardon (10e chambre, Instants d’audience).
La Tête haute a peut-être divisé la rédaction d’aVoir-aLire, il n’en demeure pas moins un moment de cinéma incontournable qui n’a pas été pris à la légère par son éditeur DVD, Wild Side, qui a pris soin de le personnaliser un maximum.
Les suppléments :

Répartis sur le 2e disque, les bonus, ce sont déjà deux courts métrages, dont un de 40mn, La Puce, vieux de 1999, avec Isild Le Bescot déjà lumineuse dans un rôle de Lolita qu’elle joue avec sa fougue habituelle. On retrouve un autre court, encore plus vieux, les Vacances (1999), également interprété par Olivier Marchal et Isild. Ils trouvent logiquement leur place sur cette édition d’un film abordant aussi le thème de l’adolescence troublée.
Le reste des suppléments se concentre sur La Tête haute : une rencontre entre le jeune acteur et Rod Paradot, d’une fraîcheur totale, pendant 29mn, face à Jean-Pierre Lavoignat, célèbre journaliste qui a préféré resté dans l’ombre, puis une quinzaine de minutes en compagnie d’un juge des enfants qui a conseillé Deneuve durant la préparation du film et pendant le tournage. On assiste aux essais des comédiens, et notamment de Paradot, sur 14mn. Plutôt intéressant pour jauger de l’évolution de son jeu et son potentiel réel. On n’oubliera pas la présence de l’émission de cinéma de Laurent Weil, Rencontres de cinéma, qui propose, en amont de Cannes, une rencontre entre la réalisatrice et ses deux protagonistes masculins.
On apprécie beaucoup les 8 scènes supplémentaires (28mn). Pertinentes, ces moments permettent des éclairages intéressants sur les protagonistes, notamment celui de Magimel ou les jeunes du CEF. Un grand moment de vérité permet au protagoniste central de révéler sa félure. On peut regretter son absence dans le montage définitif. IL n’est malheureusement pas possible de lire ces chutes en continue. Bercot propose des commentaires en option pour expliquer ces choix.
Aucune implication de Catherine Deneuve dans ces suppléments ; l’actrice ne figure d’ailleurs pas dans les scènes supplémentaires. Dommage.
L’image :

Retranscription sans chichi et sans éclat d’une image SD, à la colorimétrie soignée. On peut regretter un manque d’informations par moments, des peaux trop lisses qui nous éloigne de l’aspect documentaire du film.
Le son :

L’éditeur propose une piste en 5.1 DTS qui n’est pas un modèle de puissance. Les arrières sont discrets, avec quelques timides manifestations, notamment lorsque la musique s’élève. Cela n’enlève rien à la qualité de la projection.

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