PROLOGUEUn mal qui répand la terreur/Et que le ciel en sa fureurInventa pour punir les crimes de la terre,Faisait aux animaux la guerre .Or ces derniers n'en pouvaient plus ;Cela faisait deux ans qu'ils avaient tout vécu :Les émeutes, les grèves, le 49-3,Sur fond d'apocalypse à cause du climat.LIVRE IMais derrière Charybde, il y avait Scylla :Après la fièvre jaune, c'était le Corona !Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappésPar un nouveau virus que nul ne connaissait.Il arrivait d'Asie comme ces marchandisesQue ne fabriquaient plus nos propres entreprises.La mondialisation était passée par làEt la loi du marché avait fait des dégâts.Or pour faire la guerre, il vaut mieux être arméComme disaient les vieux qui en avait tâté :Les soldats ont besoin de fusils et de casques ;Pour contrer le virus, il leur fallait des masquesEt puis du Doliprane et puis du gel aussi !Hélas tous ces produits étaient made in AsieEt plus précisément au pays du Panda.Le Pangolin aidant, mordu par DraculaFut le point de départ de cette PandémieQui nous fut envoyée en pleine pénurieDe MASQUES ! Et en pleine saison touristiqueAvec les carnavals ! ça donnait la colique !Et nos concitoyens l'avaient fort bien prévuEn faisant illico plein de stocks de PQ.LIVRE IIC'est que chez les Chinois, ça ne rigolait pasSelon la dictature du prolétariat :Des millions confinés et tout ça sans moufter !Ici nos beaux esprits allaient en se gaussant :Nous sommes supérieurs, fi du confinement !Nous avons le meilleur système de santéEt cela chez nous ne peut pas arriver !En France un jeune Coq tentait de présider,Aussi intrépide qu'inexpérimenté.Aux crises qui l'avaient rendu impopulaireS'ajoutait maintenant la crise sanitaire.Même l'opposition, divisée, laminée,Se jugeait chanceuse de ne pas gouverner,Naviguant en eau trouble et fermant son clapet.La Morue cependant, pour qu'on ne l'oublie pas,-Et dans la panique, racoler quelques voix -Fit connaître du fond des profondeurs marinesQu'il fallait stopper tous les bancs de sardinesQui passaient les frontières pour nous contaminerEt bouffer, c'est connu, le bon pain des Français.Le Merluchon, expert de la joute verbale,Prêcha cette fois-ci pour l'union nationale.Et l' Eléphant de Mer fit de même au Sénat,Tout en espérant bien peser sur les débats,Tandis que notre Coq naviguait à l'estimeEntre main de velours et autoritarisme,Se sentant mûr pour servir de bouc émissaireDans cette crise sanitaire.LIVRE IIIComment, pendant ce temps, se débrouillait l'Europe ?Elle se confinait en ordre disperséPour offrir au virus le temps de s'éclater.C'est ainsi qu'on put voir dans les pays "latins"Certains comportements dignes de vrais crétins.Qu'en était-il alors de la perfide AlbionQui enfin à l'Europe avait su dire NON ?Toute à son euphorie d'un Brexit réussi,Elle sombrait déjà dans la cacophonie.Elle expérimentait un nouveau chef : Bojo,Au brushing décoiffé, un fringuant BonoboQui sous ses airs de clown était sans foi ni loi,Faisant et racontant un peu n'importe quoi.Les Anglais à ce jour* n'étaient pas confinés (* 22 mars)Et vidaient leurs pintes, rotant dans les cafés."Comme le Corona ne savait pas nager,Il n'atteindrait jamais les îles britanniques ...Les Anglais du Brexit, ça craint pas la panique" :C'est sûr, ils en avaient, ils allaient le montrer !Et que devenaient nos cousins d'Amérique ?Depuis quatre ans bientôt, c'était le désarroi :Celui qui gouvernait était un vieux Verrat,"Gros et gras, le teint frais et la bouche vermeille"Comme le Tartuffe de Molière,Au groin cramé par les UV,Aux pouces enflés à force de twitterDes insanités.Au vocabulaire et à l'argumentaireD'un enfant de 3 ans."Je suis intelligent "répétait le primateQui semblait relever désormais du psychiatreMettant d'un coup de pouce, le monde à feu, à sang,Et cependant élu démocratiquement !Et pendant ce temps-là que faisait donc Poutine?Du poutinisme encore et pour 16 ans de plus !Résultat immédiat : zéro cas de virusOu presque.Pendant ce temps surtout les pays émergeantsAttendait patiemment, en se frottant les gants,La fin de l'Occident.Pendant ce temps aussi, le complotisme ambiantInstillait le poison dans le cerveau des gensQui s'y habituaient et qui l'accréditaient,Gobant toutes les conneriesQui annonçaient la fin de nos démocraties.EPILOGUEUn couple de vieux Coqs, consigné au quartier,Ne tentait de percée que par nécessité :Whisky, gin, et surtout Martini, CampariPour trinquer avec tous leurs amis d'ItalieEt avec vous aussi !"C'est toujours ça que le Corona n'aura pas !"Et il se demandait comment à l'avenirLes requins, gros poissons forts savants en affaires,Allaient exploiter la crise sanitaire.Et cela quelque part était fort rassurant :La vie continuerait sans grand chamboulement.
Envoyé par Lina Charlot Merci
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