Ah, tu croyais que j’étais de celles
Qu’on peut oublier,
Que j’irais me jeter, pleurant, priant,
Sous les sabots de ton cheval blanc.
Qu’on peut oublier,
Que j’irais me jeter, pleurant, priant,
Sous les sabots de ton cheval blanc.
Que j’irais demander aux sorcières
Une racine trempée d’eau magique,
Et t’offrirai en cadeau maléfique
Mon précieux mouchoir parfumé.
Une racine trempée d’eau magique,
Et t’offrirai en cadeau maléfique
Mon précieux mouchoir parfumé.
Sois maudit. Pas un regard, pas une plainte.
Je ne toucherai pas à ton âme exécrée,
Mais je te jure par le jardin des anges,
Sur l’icône des miracles je le jure,
Et sur l’ardente ivresse de nos nuits –
Jamais vers toi je ne reviendrai.
Je ne toucherai pas à ton âme exécrée,
Mais je te jure par le jardin des anges,
Sur l’icône des miracles je le jure,
Et sur l’ardente ivresse de nos nuits –
Jamais vers toi je ne reviendrai.
Anna Akhmatova - Juillet 1921, Saint-Pétersbourg - L’églantier fleuri et autres poèmes, traduits par Mario Graf et José-Flore Tappy, La Dogana, 2010, p. 95.
Photo : Pascal Desjardin
Posté par Maela Paul
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