Et quand j'approcherai de la fin du temps, quand mes doigts de toi se détacheront, quand je n'aurai plus d'horizon qu'un ciel étoilé, quand j'aurai atteint dans l'effroi ou la sérénité, l'ultime, le dernier des souffles, des cris, des heures et des passages, comment sauras-tu que tu m'as toute prise, moi la rebelle, la dissidente ? Comment sauras-tu que tu m'as lâchée pour que je me reprenne et me tienne en moi-même ? Altière. Entière. Mais que c'est encore ta main à la racine de mes cheveux et ta bouche au creux de ma nuque qui m'entraînent à rechercher encore le doux, le tendre, l'élégant, le suave.
Tout peut naître. D'une attente infinie. D'une poésie ininterrompue.
- Et s'il revenait un jour, que faut-il lui dire ?
- Dites-lui que je l'ai attendu : que je l'ai attendu jusqu’à ce que l'attente se convertisse en horizon.
- Et s'il interroge sur ce que fut la dernière heure ?
- Dites-lui que ma bouche en libérant mon souffle a esquissé un sourire…
- Et s'il s'en étonne ?
- Dites-lui que le souvenir de son visage me l'a inspiré…
- Et s'il demande quelles furent vos dernières paroles ?
- Dites-lui que j'ai chanté : aux marches du palais… et…
- Et ?
- Dites-lui merci… oui, dites-lui que je lui dis merci…
Tout peut naître. D'une attente infinie. D'une poésie ininterrompue.
- Et s'il revenait un jour, que faut-il lui dire ?
- Dites-lui que je l'ai attendu : que je l'ai attendu jusqu’à ce que l'attente se convertisse en horizon.
- Et s'il interroge sur ce que fut la dernière heure ?
- Dites-lui que ma bouche en libérant mon souffle a esquissé un sourire…
- Et s'il s'en étonne ?
- Dites-lui que le souvenir de son visage me l'a inspiré…
- Et s'il demande quelles furent vos dernières paroles ?
- Dites-lui que j'ai chanté : aux marches du palais… et…
- Et ?
- Dites-lui merci… oui, dites-lui que je lui dis merci…
Maela Paul - La Petite Colère (L'Harmattan)
Oeuvre de Sorin Schutz
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