jeudi 22 août 2019

Immigration




Message à ceux qui cauchemardent à propos de l'immigration
D'ici à 2050, nous serons aux alentours de 10 milliards sur la planète. Les effets du réchauffement, de la fonte des glaciers de l'Himalaya, de l'infertilité des sols et autres joyeusetés lanceront sur les routes, selon les estimations, environ 150 000 000 de migrants climatiques.
Aujourd'hui, les pays de "l'Union" Européenne s'écharpent pour savoir qui va bien pouvoir accueillir 140 migrants. 
140 migrants. Ce serait drôle si ce n'était pas si triste.
Mais avant de parler de l'avenir sombre qui nous attend, évoquons le passé pour comprendre à quel point ce phénomène est banal. Survol historique.
Il y a 200 000 ans, Homo sapiens quitte l'Afrique pour conquérir le monde : Europe, Asie, puis le premier exploit technique, la conquête par les mers de l'Australie. L'Amérique suivra et sera totalement envahie par nos ancêtres en seulement 3 000 ans.
Grâce à ses capacités d'adaptions époustouflantes, Homo Sapiens s'installe indifféremment dans les jungles équatoriales, les chaînes de montagnes, les déserts arides, écrasant tout sur son passage, notamment la plupart des espèces de la mégafaune.
Écocides et génocides rythment son expansion. Ambiance.
Jamais, ensuite, malgré la sédentarisation liée à l'agriculture, les hommes n'ont cessé de se déplacer, de plus en plus nombreux, de plus en plus facilement aux quatre coins du monde.
Des pionniers qui se lançaient à l'aventure en passant par les boat-people, les Conquistadors, les marchands de la route de la Soie, les juifs en exode, les Croisés du Moyen-Âge ou ceux qui partaient vivre le "rêve américain", les humains se sont toujours déplacés, que ce soit par choix ou sous la contrainte.
Avec la Révolution industrielle, l'immigration de travail commence.
Venus toujours d'un peu plus loin, toujours un peu plus différents, mais tellement les mêmes.
C'est ça le Quebec. C'est ça le monde. C'est ça Homo Sapiens.
C'est comme ça partout et de tout temps.
Depuis leur apparition, les hommes vont et viennent. Partent et reviennent. Fuient la faim et la peur, la misère ou la guerre. Certains prennent le large, d'autres préfèrent rester ancrés près de leurs racines. 
Ça ne s'arrêtera pas, c'est une certitude. Le phénomène va même prendre une ampleur inédite dans les décennies à venir. Aucune loi, aucun mur, aucune armée ne pourra l'empêcher. 
Destins uniques, destin commun.

Un texte et une photo de Stephanie Tailleux que je rencontrai à Zanzibar et  qui me reçut ensuite au Québec
Elle sait ce dont elle parle . 

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