La madeleine de Proust de votre enfance ?
Dans le Connemara (Irlande), où ma mère est partie vivre quand j’avais 8 ans, on se chauffait à la tourbe. Son odeur, qui imprégnait les vêtements, les cheveux, me renvoie immédiatement à cette époque.
Ce qui vous rend meilleure ?
Élever un enfant, lui inculquer des valeurs. C’est la plus enrichis-sante des missions. Elle oblige soi-même à viser plus haut.
Ce que vous aimeriez changer en vous ?
Je voudrais avoir les mêmes cheveux que Catherine Deneuve.
La musique qui vous transporte ?
Tout Bach, et en particulier La passion selon saint Matthieu, dont je connais chaque note. Un morceau sacré, qui m’élève l’esprit.
À qui avez-vous envie de dire « merci » ?
À mes parents. L’amour qu’ils m’ont donné m’a permis d’acquérir un équilibre et une confiance en moi.
Un lieu où vous ressourcer ?
L’Irlande, terre très spirituelle. Je m’ancre dans l’essentiel, la nature, et me débarrasse du superflu.
Si vous aviez un regret…
Ne pas être devenue chirurgienne. Mon travail m’épanouit, mais je n’ai pas cette sensation, le soir, en rentrant, d’avoir été utile aux autres.
L’arbre ou la fleur qui vous inspire ?
La pivoine : elle se transforme quand elle s’ouvre, ne délivrant ses secrets que progressivement.
Pour vous, Jésus, c’est…
Un copain d’enfance. Catéchisme, confessions, messe le vendredi… il a rythmé ma primaire et mes années collège. J’ai aussi vu un nombre incalculable de fois le film Jésus de Nazareth (de Franco Zeffirelli, 1977, NDLR), que projetait la salle en bas de chez moi. Je découvrais, en images, l’histoire que j’avais tant écoutée. C’était magique. De toute évidence, mon amour du cinéma vient de là.
Dans la vie, vous êtes plutôt Saint-Trop’ ou Saint-Jacques ?
Saint-Trop’ est un village merveilleux, j’y ai même vécu dans ma jeunesse.
On vous offre la vie éternelle. Vous signez ?
Oui, j’ai tellement de livres à lire, de voyages à faire… Et puis je pourrais me rattraper et devenir chirurgienne.
Les personnes pour qui vous priez ?
Je pense souvent, et longuement, aux SDF qui dorment dans la rue.
Dieu s’avance vers vous. Que lui dites-vous ?
On se boit un verre de vin ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire