samedi 16 mai 2015

Critique film.fr et Weekly

La Tête haute Bon lancement pour la 68ème édition du Festival de Cannes avec La Tête haute d’Emmanuelle Bercot. Loin des cotillons et des souliers de vair de Grace de Monaco, son nouveau film est un drame social sur un adolescent fragilisé par son étrange rapport entre amour et haine avec sa mère qui ne sait pas, ne peut pas, être une mère. Rod Paradot se sort bien de son premier rôle dont les crises de colère intempestives pourraient susciter le rejet. Grâce au soutien indéfectible de la juge interprétée par Catherine Deneuve, bienveillante, combative et malicieuse et à la tension larvée de Benoît Magimel en éducateur compatissant, Malony n’est pas condamné à devenir (ni rester) un délinquant. La mise en scène est naturaliste, à distance humaine, ni dans la complaisance ni dans le jugement. La première photo du film n’est pas sans évoquer une image de J’ai tué ma mère mais l’influence est plutôt à chercher du côté de Maurice Pialat. En attendant de découvrir Mon Roi de Maïwenn dont Bercot est l’actrice principale et la scénariste, ce premier long-métrage du Festival semble être le premier indicateur que les femmes vantées par Lambert Wilson dans son discours d’introduction lors de la cérémonie d’ouverture vont dominer les diverses sélections. Emmanuelle Bercot a pris un risque en acceptant que La Tête Haute fasse l’ouverture du Festival de Cannes : celui de subir les sarcasmes de la presse internationale. Heureusement, elle a su trouver le ton juste pour séduire les festivaliers les plus réticents. Son arme secrète se nomme : Rod Paradot. Diamant brut à l’état pur, il est la révélation de ce film social, qui n’évite pas les clichés, mais dont la poésie est indéniable. En savoir plus sur http://www.weekly.fr/article/Cinema--Mad-Max-La-Tete-Haute-Girls-Only-les-sorties-de-la-semaine-2015-05-15_1356.html#cdVx9dy2p7H2ujD3.99

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