mercredi 13 mai 2015

Les Myosotis à Cambrai

Souvenez-vous l’été dernier, la maison d’accueil spécialisée Les Myosotis et le centre éducatif fermé, dans le quartier Saint-Roch, à Cambrai, accueillaient l’équipe de tournage de « La tête haute ». Le film, très en vue, sort ce mercredi en salle et s’offre même l’ouverture du festival de Cannes. Making-of.

Les résidents et le personnel des Myosotis ont accepté de partager leur maison et même de prêter leur restaurant. archives la voix
1. Synopsis
« La tête haute », d’Emmanuelle Bercot, retrace le parcours, depuis l’enfance jusqu’à sa majorité, de Malony, un jeune délinquant, qu’une juge pour enfants et un éducateur spécialisé tentent de sauver.
2. Un casting en or
Catherine Deneuve incarne la juge pour enfants. Benoît Magimel, l’éducateur. Sara Forestier est également à l’affiche. Mais c’est sans nul doute l’interprète du jeune délinquant, Rod Paradot, dont c’est le premier rôle au cinéma, qui devrait focaliser l’attention.
3. Moteur !
C’est le genre d’endroit où il faut prendre son mal en patience pour avoir le droit d’entrer. Mais le scénario du film a largement contribué à ouvrir les portes du centre éducatif fermé de Saint-Roch à l’équipe de tournage. « L’histoire respecte le travail difficile des éducateurs dans ce type d’établissement. Il vaut par son aspect documentaire. La fiction n’a pas tordu la réalité. C’est grâce à ça je pense qu’on a eu l’autorisation de tourner ici », commentait à l’époque un membre de l’équipe.
La crédibilité du scénario, mais surtout de la réalisatrice, qui a passé beaucoup de temps auprès des professionnels de la justice, ont également facilité les tournages de scènes dans un vrai tribunal et une vraie prison.
4. Coulisses
Le lundi 4 août 2014, l’équipe de la réalisatrice Emmanuelle Bercot débarquait avec ses grosses valises aux Myositis. La résidence, où vit une cinquantaine d’adultes souvent lourdement handicapés, a été choisie pour servir de base arrière au tournage.
« On a prêté la maison pendant une dizaine de jours aux techniciens et au régisseur. Ils avaient installé la réserve des costumes et l’atelier de production. Les acteurs, eux, avaient leurs loges sur le parking, dans des caravanes », raconte Isabelle Vanholebecke. La directrice de la résidence garde un bon souvenir de cette expérience. « Il y a eu beaucoup de respect de la sécurité des lieux, ce qui était essentiel car nos résidents n’ont absolument aucune notion du danger. mais aussi respect des personnes. Toujours un bonjour, un petit mot. En retour, on ne les a pas trop ennuyés, c’était le deal. »
Seule petite frustration de quelques résidents : ne pas avoir davantage vu les acteurs, notamment Magimel et Forestier, très présents à Cambrai. Séance de rattrapage dès aujourd’hui au cinéma pour ceux qui le souhaitent. Au Gaumont de Valenciennes, adapté aux personnes à mobilité réduite.

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